Le goût du Café

283

La moto sportive ne fais plus recette. Capables d’avaler douze points de permis en deux coups de gaz, elle laisse peu à peu la place à d’autres courants de la culture motocycliste. Parmi eux, la vague Café Racer déferle à nouveau, jouant la carte de la nostalgie. Le phénomène remonte en effet aux années 60, quand on n’hésitait pas à mélanger pièces mécaniques, cadres et moteurs, qu’elle qu’en soit les marques, afin de fabriquer « son » Café Racer, moto la plus rapide pour aller d’un café à un autre ! D’où le nom. Aujourd’hui, les Café Racer composent une famille à part entière, avec ses codes esthétiques, ses mythes, ses rendez-vous et même son magazine spécialisé. Sans oublier ses pèlerinages, comme au Ace Café London, bar à motards de la banlieue de Londres. Si la personnalisation reste un principe fondamental du Café Racer, plusieurs constructeurs proposent des modèles « clés en mains ». C’est le cas de Moto Guzzi, avec sa V7 Cafè Classic inspiré de la mythique V7 Sport, de Triumph avec sa Thruxton ou de Harley-Davidson avec ses Sportster. Toutefois, les Café Racer actuels sont bien loin des performances des motos les plus sportives. Ils mettent surtout en avant leur esthétique soignée, exhibant fièrement leur mécanique (de préférence bicylindre). Les modèles de série sont commercialisés à partir de 8 500 € environ.