Rigoletto en apothéose à l’Opéra National de Lorraine !

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Dernier spectacle d’une saison pour le moins particulière : l’Opéra National de Lorraine présentera Rigoletto de Verdi, un chef d’œuvre du 19e siècle, du 22 juin au 1er juillet. 

C’est ainsi que s’achève cette programmation 2020-2021 « Transfigurer la nuit » avant de laisser place à la « Lumière ! » la saison prochaine. Rigoletto de Verdi, une nouvelle co-production de l’Opéra National de Lorraine, l’Opéra de Rouen Normandie, l’Opéra de Toulon et les Théâtres de la Ville de Luxembourg sera interprété sur la scène nancéenne du 22 juin au 1er juillet. 

Ici, tout se passe dans les nuits de Mantoue : dans la pénombre, le bouffon révèle son autre visage, celui d’un père qui essaie de protéger du monde extérieur sa fille Gilda, aussi belle qu’il est laid. C’est dans la nuit sordide que se drape le Duc dissolu pour rendre visite à Gilda et abuser de son innocence. Et c’est une nuit d’orage qui dénoue tragiquement le drame, en poussant Rigoletto à commettre l’irréparable : faire assassiner celle qu’il entendait sauver.

Richard Brunel ©Jean-Louis Fernandez

Mise en scène par Richard Brunel

Rigoletto est l’un des grands chefs-d’œuvre de l’opéra du 19e siècle. Il est aussi tournant dans l’histoire du genre : avec ce personnage de bouffon, Verdi introduit un corps étranger dans le paysage du bel canto. En se pliant aux nécessités du théâtre, le chant libère toute sa force expressive. Le geste radical du compositeur n’est pas sans rappeler Victor Hugo – auteur du Roi s’amuse dont Rigoletto est justement l’adaptation – qui, quelque 20 ans plus tôt, affirma l’esthétique du drame romantique en mêlant au sublime le grotesque. L’intense théâtralité de cette musique est défendue par le chef Alexander Joel, bien connu des publics du Covent Garden et de l’Opéra des Flandres. Après Il trovatore en 2016 et La Traviata en 2017, Richard Brunel boucle avec ce Rigoletto la trilogie populaire de Verdi. « Homme de théâtre, metteur en scène d’une grande finesse et d’une grande intelligence, il a le goût des lectures contemporaines et s’emploie toujours à trouver la sève dramatique des œuvres » souligne Matthieu Dussouillez, directeur de l’Opéra National de Lorraine.

Distribution de haut vol

La jauge réduite en salle imposée par les mesures sanitaires… l’est aussi sur scène et dans la fosse des musiciens ! Ainsi, pour ces représentations de fin juin, Rigoletto sera réorchestré pour 32 musiciens (contre une soixantaine habituellement). Les choristes sur le plateau, dirigés par Guillaume Fauchère, seront eux au nombre de 14. Mais cette « nouvelle » version devrait tout de même séduire le public avec sa distribution de haut vol : le ténor russe Alexey Tatarintsev endossera le rôle du Duc de Mantoue tandis que le baryton Juan Jesús Rodríguez interprétera le rôle-titre de Rigoletto. Ils seront accompagnés par la soprano Rocío Pérez dans le personnage de Gilda et la danseuse étoile de l’Opéra de Paris Agnès Letestu jouera la mère de cette dernière. 

Plus d’infos : opera-national-lorraine.fr

Photos © Jean-louis Fernandez