Vue sur la baie

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Bien loin des maisons claquemurées d’autrefois, les propriétaires modernes aspirent à un maximum de clarté et de luminosité. À bas les petites fenêtres étroites ! À bas les pièces sombres ! À bas les intérieurs repliés sur eux-mêmes ! Plus perfectionnées les unes que les autres, les baies vitrées ont coupé la chique aux incontournables réfractaires, aidées qui plus est par la réglementation thermique 2012 (RT 2012) en vertu de laquelle toutes les maisons neuves doivent posséder un minimum d’un sixième de surfaces vitrées (fenêtres ou baies) par rapport à la surface de plancher. Pour sauter le pas, il ne reste dès lors qu’à choisir judicieusement.

Le cadre selon vos goûts

La première question à se poser est de savoir quel type d’ouverture sera le plus fonctionnel, sachant que la RT 2012 impose une surface ouvrante équivalant à au moins 30 % de la surface totale.

Pour un équipement quasi invisible, vous pouvez opter pour une baie coulissante à galandage formée de vantaux qui glissent dans les murs lorsqu’ils sont ouverts. L’idéal pour ne perdre aucun espace de passage ! Il est cependant préférable de concevoir ce système lors de la construction de l’habitation pour éviter de lourds travaux d’aménagement par la suite. À l’inverse, la baie coulissante et la baie ouvrante donnent davantage de latitude au propriétaire qui n’a donc plus qu’à se décider entre un passage un peu réduit mais sans encombrement – lorsque la vitre coulisse – ou une ouverture large mais pourvue d’un battant de porte.

Concernant le matériau utilisé, si le PVC domine le marché des fenêtres, c’est l’aluminium qui l’emporte pour les baies vitrées. Facile d’entretien, esthétique et rigide, ce dernier n’est toutefois pas très performant en termes d’isolation, ce qui implique de sélectionner une baie avec rupture de pont thermique. Quant au bois, il isole très bien mais nécessite plus d’entretien. Des modèles combinant ces matériaux peuvent donc s’avérer un bon compromis.

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Des vitres multifonctions

L’intérêt d’une baie vitrée reposant dans son vaste vitrage, il est impératif de chouchouter ce dernier. Les performances en termes d’isolation thermique et phonique sont ici primordiales.

En la matière, le double vitrage a depuis longtemps fait ses preuves et a connu récemment de nouvelles améliorations. Repérez notamment l’étiquette « TR » qui indique une isolation thermique renforcée. Différentes techniques de conception permettent en outre de limiter les ondes sonores : on parle alors de double vitrage « asymétrique », « composite » ou « ABP » pour « vitrage antibruit de pluie » (destiné aux chambres situées sous le toit). Encore plus isolant, le triple vitrage permet de réaliser des économies d’énergie non négligeables, en contrepartie néanmoins d’une menuiserie spécifique qui coûte forcément plus cher.

Face à tant de modèles, le choix d’un particulier néophyte peut s’avérer très délicat. Or, la RT 2012 impose au surplus des caractéristiques techniques répondant à des coefficients de transmission solaire (Sw) et de transmission lumineuse (Tlw) bien précis. C’est pourquoi il est recommandé d’opter pour un modèle certifié : outre la mention obligatoire CE, les certifications Acotherm ou Cekal garantissent un haut niveau de performances. De même, pour éviter tout risque d’infiltration d’air, faites appel à des spécialistes certifiés pour la pose des menuiseries. En la matière, c’est le label Qualibat certification « Pose portes et fenêtres » qui fait ici référence.

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