L’éco-prêt, un coup de pouce pour financer vos travaux

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Vous voulez transformer votre passoire énergétique en un cocon douillet ? L’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ vous aide à payer la facture de votre chantier à moindres frais jusqu’au 31 décembre 2018.

Les vieilles habitations sont des nids à courant d’air ! Afin de faire baisser la facture de chauffage et d’améliorer son confort, des travaux de rénovation énergétique sont souvent indispensables. Mais encore faut-il pouvoir les financer ! Entre autres aides publiques, les particuliers peuvent recourir à un emprunt dédié : l’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ, pour l’heure disponible jusqu’au 31 décembre 2018.

Un large champ d’action

Tandis que bon nombre de subventions sont soumises à des conditions de ressources, ce programme est ouvert à tous les propriétaires, occupants ou bailleurs, indifféremment de leurs revenus. Même les copropriétaires y ont droit depuis 2014 à travers l’octroi d’un prêt collectif. D’autre part, la demande d’éco-PTZ peut être réalisée en même temps que celle d’un prêt classique visant à acheter un logement ancien. La banque pourra alors émettre une offre d’éco-PTZ qui sera intégrée dans l’offre globale de prêt à l’acquisition. Quant aux foyers modestes, ils peuvent coupler les aides du programme « Habiter mieux » de l’Agence nationale de l’habitat avec un microcrédit accompagné, afin de financer à un taux nul le reste à charge de leurs travaux. Enfin, le cumul de l’éco-prêt et du crédit d’impôt transition énergétique est ouvert à tous, sans condition de ressources.

Côté montant, ce dispositif est plafonné à 30 000 € maximum, à rembourser sur dix ans et jusqu’à quinze ans pour les travaux de rénovation les plus lourds. Bien qu’un seul éco-PTZ puisse être accordé par logement, il est en revanche possible d’obtenir une enveloppe de financement complémentaire, dans les trois ans qui suivent un premier emprunt inférieur au plafond et sous réserve que le nouveau chantier porte sur d’autres équipements.

Des travaux précis

Si l’éco-prêt à taux zéro est a priori accessible au plus grand nombre, les critères tenant à l’habitation et au chantier ciblent toutefois davantage les bénéficiaires. Le logement concerné doit en effet être déclaré comme résidence principale et, surtout, avoir été construit avant 1990. Il faut en outre faire appel à une entreprise labellisée RGE (« reconnu garant de l’environnement ») pour faire les rénovations mais pas n’importe lesquelles. Trois options sont possibles. D’abord, réaliser un bouquet de travaux, en combinant au moins deux des catégories suivantes : isolation performante de la toiture, des murs donnant vers l’extérieur, des portes et des fenêtres ou installation ou remplacement d’un chauffage ou d’une production d’eau chaude sanitaire, ou d’un système utilisant les énergies renouvelables. Vous pouvez sinon choisir d’atteindre un certain niveau de « performance énergétique globale ». Dernière possibilité : procéder à des travaux de réhabilitation du système d’assainissement non collectif par des dispositifs ne consommant pas d’énergie.

30 000 €

L’éco-PTZ permet d’obtenir 30 000 € pour financer des travaux de rénovation énergétique, avec 0 % d’intérêts.

Faire baisser l’addition

De nombreux éléments peuvent expliquer vos factures astronomiques. Pour obtenir un résultat optimal, il est donc nécessaire de savoir quels travaux réaliser en priorité. Si tout dépend des caractéristiques de votre habitation, sachez qu’il est souvent judicieux de commencer par isoler le toit, responsable de 25 à 30 % des déperditions de chaleur dans une maison, puis les murs (20 à 25 % des pertes de chaleur), la ventilation (20 %) et les fenêtres (10 à 15 %). Ce n’est qu’ensuite qu’il faudra s’attaquer aux systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

Avant de vous lancer, rendez-vous dans un Point rénovation info service ou contactez le 0 810 140 240, pour obtenir des conseils personnalisés et gratuits auprès d’un conseiller spécialisé. Julie Polizzi

Infos sur  renovation-info-service.gouv.fr
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