45 ans et pas une fausse note !

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Du 10 au 20 octobre, les cœurs pulseront de bonheur pendant la nouvelle édition anniversaire du NJP qui mêle têtes d’affiche et découvertes surprenantes.

« Pourquoi un homard ? » Tout le monde s’est posé cette question en découvrant l’affiche des 45 ans du Nancy Jazz Pulsations. Elle est signé Mathias Jeannin alias Mathias Firehair, graphiste mais aussi chanteur, auteur et compositeur. « Un soir, il regardait une émission qui montrait que les homards devenaient énorme à Fukushima à cause de la radioactivité. Il n’a pensé qu’à ça après, ça l’effrayait ! » rigole Tito, le président du NJP. Et voilà comment ce homard rouge vif est devenu l’emblème de cet anniversaire, qui ne devrait pas être radioactif mais plutôt électrisant !

En tout, 160 concerts sont prévus entre le 10 et le 20 octobre. Les têtes d’affiche, on les connait forcément : Eddy de Pretto « qui est déjà venu l’année dernière au Magic Mirrors et dont le concert est déjà complet » souligne Tito ; Ben Mazué, à la voix suave et aux textes poétiques ; la charismatique Jeanne Added qui revient avec un album plus électro ; le vagabond chic Charlie Winston ou encore Les Négresses Vertes qui font leur grand retour au NJP.

Éclectisme

Jazz, électro, rap, musiques du monde… La programmation du festival se veut éclectique. Parmi les premières fois, le NJP est heureux d’accueillir Fatoumata Diawara qui livrera un moment intimiste, regroupant ses traditions ancestrales, son métissage et son futur. En exclusivité française, tout droit venu de Cuba, le big band multigénérationnel Orquesta Akokàn est composé des meilleurs musiciens de l’île. Au programme sous le chapiteau : rock, funk, musiques de film et free-jazz ! À ne pas manquer non plus : la venue de Lisa Simone, fille de la mythique Nina Simone accueille au NJP en 1989. Elle fera partie de la soirée blues et partagera la scène avec Bill Deraime, Melvin Taylor et Delgres.

Dans un autre genre, la soirée électro a d’ores et déjà rencontré son public puisqu’elle est déjà sold out ! Les fans auront le plaisir de voir les pontes du genre comme Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, Scan X, Unzip ou encore Matt Cheka. Viennent compléter cette belle programmation : Rhoda Scott, Charlie Winston, Groundation, Stacey Kent, Ian Caulfield, Raphael Saadiq ou encore Jimmy Cliff… mais impossible de tous les citer !

Nancy Jazz Poursuite, Pépinière en Fête…

« On prépare cette édition depuis un an. Au NJP, nous sommes 6 salariés. Mais d’ici le début du mois d’octobre, on va salarier plus de 160 personnes ! À cela, il faut rajouter les 180 bénévoles qui viennent nous aider dont une quinzaine de retraités qui répondent toujours présents ! » Car l’événement NJP n’est pas seulement les 10 jours de festival. La programmation annexe permet de s’approprier l’événement d’un nouvel œil. Le 6 octobre par exemple, place à une après-midi poursuite en lien avec les Vitrines de Nancy où déambulations et animations musicales feront le plaisir des passants. Le fameux Nancy Jazz Poursuite commencera, lui, en même temps, dans tous les bars de la ville. Dans une ambiance conviviale, les apéros jazz permettront de profiter d’instants musicaux tout en sirotant un verre de vin. Les enfants ne seront pas en reste avec l’édition du Magic Kids où, dès 18 mois, les petits découvriront les joies de la musique avec des ateliers et des spectacles. Et enfin, en point d’orgue, Pépinière en Fête se déroulera cette année le 14 octobre, avec une vingtaine de concerts en accès libre au chapiteau, au Magic Mirrors et sous le kiosque du parc. Joyeux anniversaire le NJP !

Du 10 au 20 octobre • Renseignements : 03 83 35 40 86 • Billetterie : [email protected] • Programme complet : nancyjazzpulsations.com

Entretien avec Claude-Jean « Tito » Antoine

Président du Nancy Jazz Pulsations

45 ans déjà ! Quel est votre sentiment ?

Nous sommes déjà contents d’être arrivés ici ! (rires) À ses débuts en 1973, le Nancy Jazz Pulsations était une biennale qui a bien fonctionné jusque dans les années 80. Il y a eu une espèce de passage à vide pour retrouver un second souffle dans les années 90. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation saine financièrement. C’est un festival avec une programmation généraliste et spécialisée, ce qui est assez rare ! Et surtout, nous nous démarquons depuis une trentaine d’années avec les musiques du monde.

Comment expliquez-vous le renouveau dans les années 90 ?

Il y avait tout simplement une meilleure gestion. Nous avons ouvert la programmation à des styles de musique différents aussi. Nous avons été le premier festival à proposer de la musique africaine par exemple.

C’est aussi ce qui fait la patte du NJP, son éclectisme…

Oui, et depuis des années ! Pour cette édition, il y aura une soirée hip-hop par exemple avec la star montante du rap Kikesa, qui est originaire de Nancy. Une soirée électro avec Laurent Garnier et Arnaud Rebotini, un autre nancéen qui a signé la bande originale du film 120 battements par minute. Bien sûr, il y aura du jazz avec les soirées Stacey Kent qui jouera avec l’Orchestre Symphonique Confluences, Avishai Cohen qui jouera, lui, avec l’Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy et, exceptionnellement, le Big Band The Ellipse à la Manufacture.

S’il y avait une soirée à ne pas manquer ?

En fait, il y en a deux, le 19 et le 20 octobre, le dernier week-end avec Jimmy Cliff, Toure Kunda, Chucho Valdés, Maceo Parker… Et ça me permettra de découvrir The James Hunter Six que je n’ai jamais vu sur scène !

Comment se prépare une édition du NJP ?

C’est Patrick Kader qui est le directeur et qui s’occupe de la programmation, avec à la production Justine Loubette, Thibaud Rolland et Pierre Zeimet. Coralie Arnould à la presse et au digital, Quentin Viallet à la communication et au mécénat, Marie-Anne Bécourt à l’administration et Keddy Khaldi pour les animations en région.

En plus des 10 jours de festival, vous organisez beaucoup d’animations annexes, souvent gratuites, pour attirer un large public ?

Nous prônons une diversité dans notre programmation donc forcément nous aimerions que ça se ressente dans notre public. Au début, notre souhait était de créer un festival de centre-ville, hors période scolaire, qui s’adresse en priorité aux Nancéens. Toutes les manifestations que nous proposons en plus comme le Jazz Poursuite, les apéros jazz, Pépinière en fête, les magic kids… permettent de toucher un maximum de personnes évidemment et cela nous semble essentiel ! 

Publi-reportage • Photos © V. Ducard, Alexandre Lacombe, 
Aida Muluneh, Thom Sheehan, Denis Boulze, Luc Manago, DR