L’industrie prend racine au Jardin éphémère de Nancy

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© Baptiste Zamaron

21e édition et toujours le même plaisir pour les visiteurs de parcourir, jusqu’au 3 novembre, cette œuvre exceptionnelle concoctée par les jardiniers de la Ville de Nancy.

Pourquoi un atelier ? Parce qu’il n’y a rien de plus évocateur, annoncent les penseurs. C’est un lieu de travail, de réparation ou de création. L’atelier évoque l’homme à l’œuvre et l’industrie, thématique de ce 21e jardin éphémère.

L’atelier peut être vert, c’est alors généralement une serre et le végétal s’y exprime. Il peut prendre d’autres couleurs : le bois, le métal, le verre, le textile y sont alors travaillés. 

La création des jardiniers de la Ville de Nancy aborde ces multiples facettes industrielles par le biais de 11 scènes végétales sur près de 2 000 m2 de terrain de jeux. Le jardin prend la forme d’un engrenage géant sur la place Stanislas. De cette pièce emblématique s’enclenche toute la mécanique de l’éphémère. 

Des coopérations inédites

Les onze scènes s’articulent pour raconter l’histoire intime, parfois conflictuelle mais aussi coopérative entre l’inventivité sans fin de l’homme et l’élément naturel qui l’entoure, ou plutôt, dont il fait partie. Ces scènes viennent aussi présenter les savoir-faire du territoire, son identité et ce qui le fait encore rayonner aujourd’hui. 

Dans cet espace verdoyant, il est alors question d’industries anciennes et prestigieuses, d’énergie, de nouvelles technologies et même de cartographies et d’expositions. Des coopérations inédites avec l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), une sylvathèque de l’école Agro-Paris-Tech ou encore la cristallerie Daum et ses œuvres contemporaines vont étonner et surprendre les visiteurs.

« Avec sa botanique, ses aspects scientifiques, ses conférences scientifiques et de vulgarisation, ses visites guidées, l’esthétique et l’art, ce Jardin éphémère est une œuvre pluridisciplinaire », confirme Jérémy Noble, directeur Ecologie et Nature à la Ville de Nancy.

De sa hauteur et pour ne rien changer, le duc de Lorraine, lui surplombe les lieux dans un décor revisité aux allures industrielles. La nature a pris place et l’industrie, racine.

Le jardin éphémère en chiffres

  • 2 560 m² de surface totale du jardin
  • 180 m linéaires de périmètre du jardin
  • 11 scènes végétales 
  • 330 assises
  • 180 m linéaires de barrières
  • 530 m² de gazon
  • 75 m² de platelage
  • 450 m linéaires de cordons lumineux
  • 120 spots
  • 22 tables
  • 96 pots cannelés
  • 600 m linéaires de bordures
  • 7 500 végétaux dont 18 arbres
  • 22 partenaires
Ouverture du jardin tous les jours jusqu’au 3 novembre, de 8h à 22h • Ouverture des balcons de l’Hôtel de Ville les dimanches 13, 20, 27 octobre de 14h à 18h et le dimanche 3 novembre de 14h à 16h.
 Photos © Baptiste  Zamaron, DR