Offenbach revisité

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Du 14 au 23 décembre, l’Opéra national de Lorraine présente La Belle Hélène d’Offenbach. Une nouvelle production mise en scène par Bruno Ravella.

Pour fêter son centenaire, l’Opéra mêle nouvelles œuvres et grands classiques du répertoire. Après Aïda de Verdi en ouverture de saison, place au chef d’œuvre de Jacques Offenbach La Belle Hélène. Cet opéra, l’un des plus joués au monde, a été créé par son compositeur le 17 décembre 1864 au Théâtre des Variétés à Paris. Un succès « vif le premier soir et foudroyant aux représentations suivantes » note Le Figaro grâce, notamment, à la grande Hortense Schneider dans le rôle d’Hélène. Les spectateurs se précipitaient pour découvrir un ouvrage qui a défrayé la chronique pour ses contenus politiques, certes, mais surtout érotiques, et qui avait valu à Offenbach une condamnation par la censure.

À Sparte, la belle Hélène attend avec impatience la réalisation de la promesse faite par Venus au prince Pâris, qui doit recevoir comme récompense l’amour de la plus belle femme du monde. Et cette femme n’est autre qu’Hélène. Consciente qu’elle peut prétendre à ce titre, elle s’abandonne à Pâris (qui l’a rejoint dans sa chambre à coucher déguisé en berger), dans l’illusion de se trouver dans un rêve.

Mireille Lebel et Philippe Talbot

Dans cette nouvelle production pour l’Opéra national de Lorraine, on retrouvera Laurent Campellone à la direction musicale de l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Le Chœur de l’Opéra national de Lorraine sera dirigé par Merion Powell. Mise en scène par Bruno Ravella, lui, voit en Hélène « un mélange de Grace Kelly, Eva Peron, et Brigitte Bardot ». « On assiste donc aux péripéties de notre Pâris, l’agent secret le plus sexy du monde, qui rencontre Hélène la plus belle femme du monde, et qui est prêt à tout pour mener à bien sa mission. On entre dans un monde qui mêle l’imaginaire de James Bond et d’OSS 117, le graphisme de Tintin, les jeux télévisés et l’humour d’Offenbach. » La saison dernière, sa mise en scène de Werther de Massenet pour l’Opéra national de Lorraine a remporté le prix Claude Rostand, prix de la Critique pour le meilleur spectacle lyrique créé en province.

Pour cette Belle Hélène, la mezzo-soprano canadienne Mireille Lebel endosse le rôle d’Hélène tandis que le ténor Philippe Talbot joue Pâris. Dans cet opéra bouffe, la position d’Offenbach reste celle d’un observateur impitoyable de la société de son temps. Du point de vue de l’écriture musicale, il se servira de son immense culture musicale et de sa virtuosité pour mettre tous les styles, toutes les formes musicales au service du rire et de la légèreté. Un classique revisité à ne manquer pour rien au monde.

Du 14 au 23 décembre • Renseignements et réservations : 03 83 85 33 11 • opera-national-lorraine.fr
Photos © Gosia Wnek, DR