Mature, ma peau ?

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Parce que deux femmes du même âge n’ont pas la même peau, des indices permettent d’identifier les peaux dites « matures »…

Grain de peau plus épais, relâchement, rides, taches pigmentaires… Toutes les peaux ne vieillissent pas de la même façon et deux femmes du même âge ne portent pas forcément les mêmes marques du temps. Aux différences de patrimoine héréditaire s’ajoutent les capacités de résistance des cellules aux « radicaux libres », ces substances toxiques générées par des facteurs externes qui varient selon le mode de vie. Ainsi « le vécu » de la peau – plus ou moins agressée par le soleil, le tabac, l’alcool, le stress, la pollution… – diffère d’une personne à l’autre. L’alimentation et l’hygiène de vie font aussi partie des causes qui contribuent à accélérer le processus de vieillissement.

Le cap de la ménopause

Au fil du temps, les cellules cutanées se renouvellent plus lentement, les fibres se détériorent, les glandes sébacées et sudoripares s’atrophient, la peau se déshydrate, prend des rides et se relâche. La baisse progressive de la sécrétion hormonale (sexuelle, thyroïdienne) joue un rôle important dans le vieillissement cutané. La diminution de production de collagène et d’acide hyaluronique donne un aspect moins tendu à la peau. Ainsi à partir de 30 ans, le derme commence à perdre son élasticité. Mais la préménopause et surtout la ménopause qui signe l’arrêt de la sécrétion des hormones féminines – les œstrogènes et la progestérone – provoquent des changements importants.

Signes extérieurs de jeunesse

Certains indices permettent d’évaluer la maturité d’une peau : son niveau d’élasticité, l’emplacement et le type des rides, l’éclat du teint, la présence de taches pigmentaires, le grain de peau qui peut s’épaissir et afficher une certaine rugosité, le nombre d’années en ménopause. C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée, pendant un an, auprès d’un échantillon de cent cinquante femmes, âgées de 50 à 80 ans, par une marque de cosmétiques bio en collaboration avec les scientifiques et dermatologues de l’hôpital de Besançon (Doubs). Les résultats, présentés au Congrès d’ingénierie cutanée de Monaco, ont servi à l’établissement d’une nouvelle typologie qui identifie trois profils de peaux matures.

Trois types de peaux

Le premier type, les « peaux mâtures préservées », se distingue par une peau relativement peu marquée qui bénéficie d’un capital peu entamé. Le processus cellulaire, naturellement ralenti par les carences hormonales, la rend plus sensible aux agressions extérieures. Les secondes, les « peaux matures fragilisées », sont caractérisées par un affaiblissement des mécanismes biologiques de défense et se reconnaissent par une tendance à marquer, une sécheresse accrue, une teint brouillé, une perte de densité, un grain moins fin. Enfin, les « peaux matures carencées » sont, comme leur nom l’indique, victime de carences qui se manifestent par un relâchement cutané, des rides au dessus des lèvres et sur les joues ainsi que l’apparition de taches pigmentaires. S’il est faux de dire que le temps « ne fait rien à l’affaire », il est cependant judicieux de choisir des soins cosmétiques non selon son âge, mais en apportant une réponse mieux ciblée aux besoins effectifs de sa peau.

Les conseils d’un spécialiste

Le dermatologue est le médecin spécialiste de la peau. Il soigne les maladies de la peau, des muqueuses, des cheveux et des ongles, mais il intervient aussi dans le domaine de l’esthétique. Compétent pour corriger les imperfections provoquées par l’âge et le soleil, il peut effectuer un diagnostic et apporter des conseils en matière de soins ou d’intervention éventuelle (lasers, peeling, produits injectables comme la toxine botulique ou produits de comblements, comme l’acide hyaluronique).

Un processus inéluctable

Le vieillissement est lié à une altération des mécanismes de réparation ou de maintenance des cellules. Celles-ci se renouvellent constamment, mais, avec les années, le processus se ralentit. Les cellules les plus anciennes s’accumulent, le teint se brouille, la peau devient plus sèche et le dessèchement accentue la marque des rides. Les modifications du derme occasionnent une perte de tonicité et un relâchement accentué par la fonte du tissu graisseux et musculaire. Les volumes et l’aspect du visage se modifient progressivement tandis que les rides se creusent.