Nouvelle saison à la Manufacture

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Fin de saison pour le théâtre de la Manufacture. Ne vous lamentez pas encore, l’automne charriera une flopée de nouveautés dans celle à venir. 2016/2017 sera résolument théâtral !

Elle court, elle court la Manufacture. De représentation en représentation, elle étonne, bouscule les codes, questionne le théâtre, fait s’entrechoquer les esprits et les cœurs. Elle court mais s’arrête un temps cet été pour reprendre son souffle. En octobre, elle repart de plus belle avec une sélection de pièces qui toutes, contrairement aux tendances actuelles, s’ouvrent au monde et nous le font découvrir sous nombre de ses aspects.

Au début était Shakespeare

Dès le 4 octobre, Shakespeare inaugure cette nouvelle saison avec la pièce « Richard II » ou les chroniques de la chute d’un roi. Porté par le collectif Eudaimonia, mise en scène par  Guillaume Séverac-Schmitz, une des premières œuvres du dramaturge anglais défait dans la sobriété les écheveaux d’une histoire mêlant meurtre, trahison, complot, guerre, bannissement et déchéance. Tout en soignant ses classiques, le théâtre de le Manufacture est aussi un lieu de création où des spectacles inédits sont offerts au public. C’est par exemple le cas de « Meurtres de la princesse juive, bon titre, publicité mensongère », en co-production avec l’ENSATT et dirigé par Michel Didym. Le dramaturge espagnol Armando Llamas nous emmène dans les années 1980 et explore les relations amoureuses avec distance, humour et à-propos. « Tableau d’une exécution », d’Howard Baker, aura aussi l’effet d’une claque grâce à une réflexion en filigrane sur la résistance de l’artiste face aux pressions du pouvoir.

DomJuan(c)Bohumil KOSTOHRYZ

Cartes blanches

Tout au long de cette saison, de nombreux artistes vont être associés à la vie de la Manufacture à travers des cartes blanches. La première est donnée à Bruno Ricci. Sur des textes écrits spécialement par Jean-Philippe Jaworski, le comédien se glisse dans les baskets du duc Stanislas lequel, au crépuscule de sa vie, voit défiler les femmes qu’il a aimées.  David Ayala, déjà dans la distribution de « Tableau d’une exécution », mettra en scène « Le vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables ?) ». Les fidèles du lieu retrouveront deux fois Romane Bohringer dans une reprise des « Évènements » et dans la « Cantatrice Chauve ». Dans le cadre l’exposition «  Émile Friant » au Musée des Beaux-Arts, Charles Villeneuve de Janti, directeur du musée et historien de l’art, jouera sa propre carte avec une douzaine de lectures éclairant la vie du peintre. Le centre dramatique tient aussi à prolonger les plaisirs du spectacle et les liens avec les spectateurs grâce à des séries de rencontres avec les artistes, d’ateliers  et de débats. Il vous accompagne aussi toute l’année, vous aidant à choisir un spectacle et suscitant vos envies.

Tout le programme sur theatre-manufacture.fr ou au 03 83 37 42 42 • [email protected]

Publi-reportage • Photos © Serge Martinez, Bohumil Kostohryz, DR