Skoda Fabia : Tchèque certifiée

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Skoda, qui poursuit sa belle carrière sous la coupe de Volkswagen, va bientôt augmenter le nombre de ses gammes. Mais en attendant des modèles inédits, la marque tchèque consolide ses acquis en relançant sa Fabia.

Un toit blanc, des décors adhésifs… voici la base des offensives commerciales récemment lancées par de nombreuses petites compactes. Skoda sourit à cette tendance en rappelant que sa Fabia développe le concept depuis plusieurs années. Une belle occasion cependant pour l’amplifier avec un plus large choix de couleurs de toit. Quant aux adhésifs, la division française de la marque espère que dans un avenir proche chacun pourra réaliser son propre décor. Comprenez que Skoda en veut. La remise en ordre de la gamme Fabia n’est en effet qu’une étape sur un chemin autrement plus ambitieux. Skoda France espère commercialiser 22 000 véhicules cette année, soit près de 2 000 de mieux qu’en 2009, son précédent record. Avec environ 8 000 ventes l’an passé, la Fabia, qui sera totalement renouvelée en 2013, résiste bien face aux Clio, 207, C3 et autres. Une petite citadine viendra l’épauler en 2011. De quoi booster Skoda vers une production annuelle mondiale d’un million de véhicules.

Une ligne affinée

Comme il est d’usage pour un véhicule à mi-carrière, la Fabia se devait de renouveler sa parure. Mais le modèle étant auréolé d’une bonne réputation, Skoda y est allé en douceur. Calandre affinée, phares inédits et bouclier retravaillé composent la recette 2010 de cette citadine 5-portes/5-places. On remarque aussi que ses feux antibrouillards s’étirent pour recevoir l’éclairage diurne qui deviendra obligatoire l’an prochain. Skoda propose en outre de nouveaux jeux de jantes, distribués au gré des trois finitions, Active, Ambition et Expérience, mais aussi Scout, la version baroudeuse uniquement disponible sur le break Combi. Ce dernier, avec 20 cm de long et 800 € de plus que la berline, offre un volume de chargement de 480 litres, pratiquement sans concurrent sur le segment. Soulignons enfin que le Skoda Roomster, véhicule plus modulable que la Fabia, mais de même lignée, bénéficie d’un rajeunissement similaire.

Comme une grande

Bien servi par de larges portes et un volant réglable en deux dimensions, l’habitacle de la Fabia ne laisse aucun doute sur ses possibilités d’accueil. Même les grandes tailles y trouveront la place et le confort suffisants pour de longues étapes. Skoda n’a pas changé la ligne du tableau ni de la planche de bord. Seuls les modules (climatisation, radio, etc.) sont retouchés dans le détail. Le noir reste la teinte dominante, même si certaines harmonies bicolores sont possibles. Les habitués des marques du groupe Volkswagen y retrouveront aisément leurs repères : manettes sous le volant, bloc écran central sur la console, sans fioritures ni trompe-l’œil. La démarche est efficace. Et la politique de packs à 1 € pour le lancement de l’édition 2010 peut compléter avantageusement la donne, à l’exemple du pack média avec GPS.

Le diesel bonifié

La cure de jouvence offerte à la Fabia passe aussi par une refonte des motorisations : six moteurs au total, trois dans chaque catégorie, le diesel prenant évidemment le meilleur sur le marché français. Les rouleurs au petit cours ne doivent cependant pas négliger le nouveau 1,2 litre TSI essence proposé à partir de 70 ch. En diesel TDI, le filtre à particules (FAP) est livré de série, tout comme le système d’alimentation à rampe commune (common rail) sous haute pression. Essence ou diesel, la Fabia se révèle vite une compagne sans histoire. Au fil des kilomètres, si l’on excepte des sièges qui manquent de maintien, on ne lui trouve aucun défaut majeur. Elle va son petit bonhomme de chemin, tranquillement avec 70 ch, ou plus vivement avec 105 ch. Cette dernière formule, à essence, associée à la boîte automatique DSG7, n’est pas tendre avec la Fabia. On lui préférera son homologue à gazole, plus onctueux. Pour un usage intensif, le meilleur compromis reste le TDI 90 ch. À l’issu de notre essai appuyé, l’ordinateur de bord n’avouait que 4,8 l de moyenne aux 100 km, soit un bon tiers de litre en moins que sur son grand frère à 105 ch. Renforcée par ces ajustements divers, la Fabia devrait donc conforter le bilan toujours en progrès de Skoda. Une valeur sûre, à l’ombre de la maison mère Volkswagen.