Mercedes CLS : noblesse oblige

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La nouvelle CLS s’est longtemps fait désirer. Mais cela valait le coup d’attendre, surtout pour son V8.

En présentant la CLS en 2004, Mercedes avait créé un véritable électrochoc dans le haut de gamme automobile. Sa plastique grandiose et son positionnement inédit de « coupé quatre-portes » lui ont assuré un immense succès et en ont fait un jalon majeur dans l’histoire récente de Stuttgart. Autant dire que donner une digne descendance à un modèle aussi charismatique n’était pas gagné d’avance, d’autant que la concurrence n’est pas restée inactive dans l’intervalle. Certes plus épurée dans le coup de crayon et le traitement des détails, l’héritière se révèle plus fine, plus élancée, plus altière.  Grâce à ses jolies hanches façon « Ponton », elle est surtout plus sensuelle. L’habitacle, véritable cocon de cuir et de bois, suit le mouvement. À l’arrière, deux adultes de taille moyenne pourront prendre place confortablement. Mieux assis que dans leur salon, les passagers bavards pourront s’épancher sans élever la voix grâce à une isolation phonique irréprochable. Les bruits aérodynamiques sont parfaitement inexistants aux vitesses légales.

L’artillerie lourde

Succédant au 5.4 atmosphérique (388 ch), le tout nouveau V8 4.7  biturbo de 408 ch fait de la CLS un croiseur hors pair. Ce merveilleux moteur s’exprime tout en rondeur et se laisse aller à un langage plus fleuri à plein régime, accompagné par le léger sifflement des turbos. Même à 5 000 tours, il pilonne toujours dans le satin, ne laissant passer que ce qu’il faut de décibels pour réjouir les tympans. Cravachée hors des grands axes, la CLS gagne de sa superbe. Ce vaisseau de 4,94 m et 1,9 t se laisse néanmoins malmener avec plaisir.