La peinture automobile

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Essentielle pour l’allure finale d’une voiture, mais aussi pour la protection de sa carrosserie, la peinture relève aujourd’hui de la haute technologie. Autrefois très polluante en raison des solvants utilisés pour sa fluidification, elle a subi une évolution majeure en 2007, lorsque la Commission européenne a imposé le passage aux produits hydrodiluables, à base d’eau. Ce changement a bouleversé le secteur, qui a dû renouveler ses outils de production. Néanmoins, la peinture y a gagné en pouvoir couvrant et, désormais, elle n’est plus inflammable. Avant un process de peinture, la carrosserie est dégraissée et décapée afin de favoriser l’adhérence de différentes couches. On lui applique d’abord une couche primaire destinée à enrayer la corrosion et à préparer le terrain pour le « feuil » de peinture. Celui-ci est composé d’un apprêt, qui lisse la surface, de la peinture à proprement parler, puis du vernis. L’alliance entre ces deux dernières couches détermine la couleur et l’aspect final de la carrosserie, mais aussi sa résistance aux rayures, aux rayonnements UV et aux agressions chimiques, le pigeon citadin étant l’ennemi n°1. Les vernis sont devenus le plus important axe de recherche du secteur. Grâce à des polymères de plus en plus sophistiqués, ils permettent d’envisager des peintures quasi invulnérables. Nissan, par exemple, en a développé un capable de s’autorégénérer sous l’effet de la chaleur. Mercedes travaille quant à lui sur un vernis à base de nanoparticules de silice qui, en se collant les unes aux autres à la surface de la couche, procurent une dureté proche de celle du verre.