L’électronique a pris le pouvoir

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Les systèmes électroniques sont les nouveaux garants de la sécurité routière.

Forcément branché pour cause de révolution électrique, le Mondial de Paris 2010 était en vérité très électronique. Aucune voiture n’a échappé à ces automatismes dont il est de bon ton de dire du mal, mais qui font pourtant beaucoup de bien. Le premier vrai système électronique dédié à la sécurité active fut l’ABS. L’Antiblockier-system est apparu sur une Mercedes Classe S en 1978. Sa recette est basée sur des capteurs dans chaque roue et un calculateur central, qui évitent le blocage en cas de freinage appuyé et permettent de garder le contrôle de la direction. Aujourd’hui, un coup de frein sur chaussée mouillée, ça passe… C’est qu’à l’ABS, obligatoire, est venu s’ajouter l’Electronic Stability Program (ESP ou ESC). Ici, l’électronique ajuste la trajectoire en fonction de la vitesse et de l’angle de braquage. Mais c’est encore insuffisant dans les situations les plus extrêmes. Voilà pourquoi, en octobre, les constructeurs réunis à Paris affirmeront de concert que l’électronique doit agir seule. Le plus bel exemple sera apporté par Volvo qui a équipé sa nouvelle S60 du Pedestrian Detection Full Auto Brake. Avec lui, même le piéton le plus intrépide se jetant sous le nez du conducteur le plus distrait peut en réchapper. Nous l’avons essayé, ça marche ! À 35 km/h, en direction d’un mannequin, le pied collé sur l’accélérateur, la Volvo ne répond plus et freine sur les conseils de sa caméra de surveillance.

Le train routier

Le coupé-limousine A7 Sportback d’Audi dispose d’un GPS intégrant la fonction Predictive Road Data. En fonction de la cartographie routière, le véhicule peut se mettre en configuration défensive ou carrément active en anticipant le freinage, élargissant le faisceau lumineux, etc. Audi y ajoute un système de vision infrarouge nocturne. Une caméra spéciale détecte tout ce qui est hors du champ lumineux et le renvoie sur l’écran central. BMW aussi monte ce système sur ses nouvelles Série 7 et 5. Mais ici, le conducteur reste maître du jeu. Ce qui n’est pas le cas avec les régulateurs de vitesse actifs (ACC), qui adoptent la même allure que celle du véhicule qui précède jusqu’à l’arrêt total, et redémarrage automatique. Un avant-goût des trains autoroutiers qu’on nous prédit depuis plusieurs années. Les GPS et leurs liaisons satellite feront le reste…