RING, 2e Round !

536

Arrimé aux festivités de la St Nicolas, le Festival RING propose pour la deuxième année consécutive, du 26 novembre au 6 décembre 2011, une programmation qui ne manque pas de punch !  Théâtre, musique, marionnettes, acrobates… 19 spectacles hors des sentiers battus, une manifestation intergénérationnelle et conviviale !

RING, quatre lettres pour Rencontres Internationales des Nouvelles Générations. Rencontre entre artistes et le public, mais aussi et surtout entre le public et le théâtre. Lorsqu’il lance en décembre 2010, la première édition et préfiguration du Festival RING, Michel Didym, le directeur du Théâtre de la Manufacture a pour ambition de faire venir au théâtre un public qui n’en a pas l’habitude. Le succès rencontré par cette première tentative, permet cette année la tenue d’un RING 2011 plus étoffé  tant dans sa durée que dans sa programmation, 19 spectacles cette année. « L’ambition était de créer un rendez-vous international du théâtre musical au cœur de la Lorraine à une période symbolique puisqu’elle correspond à la St Nicolas » explique avec enthousiasme Michel Didym. RING s’installe à Nancy du 26 novembre au 6 décembre et accueillera une multitude d’artistes européens, estoniens, anglais, italiens, belges et investira outre la Manufacture, le Conservatoire, l’Autre Canal et se permettra même une incursion au Centre Pompidou Metz ( dimanche 4 décembre). Une manifestation intergénérationnelle et très éclectique qui proposera lors de cette nouvelle édition une réelle ouverture culturelle pour un public de tout âge et de tout milieu.

Musique et Histoire

« En faisant appel à des artistes européens et bientôt du monde entier, nous caressons l’idée de rassembler des nouveaux publics avec une ouverture culturelle dense et résolument « rock », « jazz », voire « techno » pour certains et ce dans un esprit de partage et de mélange entre générations, publics et artistes qui sera notre moteur tout au long de ses rencontres internationales. » Avec une programmation insolite, décapante et bluffante, à l’image du spectacle qui ouvrira les festivités, en effet le festival débutera mercredi 23 novembre, Place Carnot à bord du « Funambus », un drôle de véhicule sur lequel est installé un câble de marche à 5 mètres du sol sur le toit sur lequel se croiserons un funambule et une fildefériste. Un spectacle, gratuit, qui mêlera acrobatie, musique et vidéo. C’est dans une ambiance inspirée des bandes dessinées de Fred ou du cinéma d’Andreï Tarkovski et de Roy Anderson que le spectateur sera transporté et assistera à une succession de tableaux racontant les péripéties de l’homme face au monde. Le même soir, direction la Manu pour «  …et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de Ziggy Stardust », un hommage déjanté au personnage culte créé par David Bowie. Le metteur en scène propose une réflexion sur le dédoublement de la personnalité, au centre de la scène parsemé de moniteurs vidéos, la cabine téléphonique de l’album « The Rise and Fall of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars » est le pivot central de cette performance. Se met alors en place autour de son double personnage, qui court, danse et chante, un casting improbable, dont un fan de David Bowie rencontré sur Youtube et des invités mystères.

Classiques revisités et marionnettes géantes

Après cet épisode délirant, Romane et Richard Bohringer interpréteront ( le 24 novembre à la Manufacture), « J’avais un ballon rouge », de l’Italienne Angela Dematté. La pièce retrace de son enfance à sa mort, la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, alias Mara, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades Rouges à travers ses échanges avec son père. Deux visons du monde entre en collision, le bon sens commun du père et la vision idéologique et intransigeante de Mara. Le théâtre classique sera également de la partie mais dans des versions très actuelles. Comme celle très contemporaine d’Antigone de Sophocle par Paulo Correia (les 28 et 30 novembre), dans le respect du texte original mais « à la sauce Matrix ». Autre classique revisité Adromaque de Racine (30 novembre et 1er décembre au T.O.T.E.M), dont François Rodison livrera une version rock ! Le jeune public n’est pas oublié avec des pièces telles que « Une coquillette dans le gaspacho » (dimanche 27 novembre), un spectacle dans lequel Marie-Paule Sirvent joue elle-même toute une série de personnages membres d’une même famille et les occupants de l’immeuble qu’elle habite. Des animaux humains saisis sur le vif avec les tics et leurs T.O.C, leurs doutes et certitudes. Soit, une mère qui fait l’autruche, un père qui ne sait pas parler à son fils, une fille qui mange des chips toute la journée, un ado qui écoute « Beat it » en boucle, une grand-mère qui n’aime pas la politesse, un chien mélomane et des voisins qui ne supportent rien… tout un programme en somme. Et le centre Les  Ecraignes de Villers accueillera un groupe de rock d’un genre particulier les « High Dolls », soit trois sales gosses d’une dizaine d’années chacun, qui expriment à travers de vraies chansons rock et non des comptines leur point de vue de gamins sur le monde. Puck, Judy et Jack sont des marionnettes géantes (1m20) jouant en direct de petits instruments. Un spectacle qui plaira aux petits (à partir de 8 ans) et ne manquera pas d’interpeller les parents. « Ouverture curiosité, innovation, création sont quelques-uns des mots clés de ce Nancy Ring qui nous permettra de découvrir  des formes et des esthétiques nouvelles », conclut Michel Didym. Un festival pour bousculer les idées reçues, casser les habitudes et éveiller les regards. A découvrir sans attendre.

Places à l’unité 8, 16 et 21 €. Le « kKit Ring » propose 3 spectacles au choix de 18 ou 36 €. A noter que pour les spectacles les plus éloignés un système de navette assurera les déplacements à partir du Théâtre de la Manufacture. Pour plus d’informations : www.theatre-manufacture.fr