Gérardmer, la cité d’or !

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Pendant quelques jours, la petite commune vosgienne revêt sa plus belle livrée : celle des jonquilles brillantes comme le soleil, attractives comme l’or. Une grande festivité à ne pas manquer !

La jonquille est à Gérardmer ce que l’edelweiss est aux Alpes : plus qu’un emblème, c’est l’âme de tout un pays.
La tradition dure depuis 1935, mais comme toutes les choses précieuses, la fête des jonquilles est rare ! Elle n’a pas lieu tous les ans. Elle se mérite, elle se fait désirer, on l’attend avec impatience. Cette année, ce sera la 46ème édition. Déjà toute la population gérômoise est sur le pied de guerre. Il faut dire que sans le concours de tous les bénévoles, la fête n’aurait pas l’importance qui fait sa renommée !

Le travail en amont

Bien souvent, et c’est là le signe d’un travail bien fait, les spectateurs ne pensent pas en voyant défiler les chars aux innombrables heures nécessaires à la confection de ceux-ci. Le piquage des fleurs sur les résilles métalliques a lieu la veille, pour préserver au maximum la fraicheur des fleurs. L’ambiance est chaleureuse et est renforcée par les musiques de folklore. Mais le stress est aussi là, car il faut finir dans les temps ! Pas question d’être en retard.
Sur plusieurs sites, des dizaines et dizaines de bénévoles se relaient pour mettre en place mousse, lichen et quelques millions de jonquilles. Petit à petit, les tableaux et les chars prennent vie et se parent de cette incomparable couleur jaune.
Mais avant d’en arriver au piquage, il ne faut pas oublier les mois de préparation nécessaires pour concevoir et construire les chars ! C’est bien simple, les concepteurs pensent à la fête des Jonquilles dès octobre de l’année précédente.
Pour réconforter les piqueurs (et les aider à tenir, car le travail finit souvent tard dans la nuit), un vin chaud est servi et participe à la convivialité générale !

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A donner le tournis

Quelques chiffres suffisent pour vous donner l’ampleur de l’évènement et de la tâche titanesque accomplie en si peu de temps. Chaque mètre carré de grillage accueille 2 500 à 3 000 jonquilles, soit près de 350 000 pour un char « moyen ». Pensez que chaque fête est marquée par la création de 20 à 30 chars. On dépasse chaque année les 6 millions de fleurs ! Et c’est juste pour les chars. A cela il faut ajouter celles qui ornent les sujets fixes. Quand on vous dit que Gérardmer prend une couleur or !

Mais d’où viennent les jonquilles ?

Toutes les jonquilles proviennent des coteaux de Gérardmer. Signe annonciateur du printemps, elles faisaient autrefois le désespoir des paysans qui s’en débarrassaient avec difficulté. Aujourd’hui, elles font le bonheur des Gérômois. La cueillette mobilise quasiment tout le monde, notamment les 1 500 enfants du canton. Les associations, amicales et services techniques de la ville donnent également un coup de main. Trois jours, parfois sous la pluie, sont nécessaires à cette tâche considérable.

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Le Corso fleuri dimanche

Le Corso du dimanche est le point d’orgue de la manifestation. Dès 10 h, afin que chacun puisse les approcher et les admirer au maximum, les chars sont exposés sur le circuit.
C’est un coup de canon qui marque le début du défilé à 14h30. Le cortège s’élance alors lentement pour parcourir une longue boucle de 2,5 km. Entre chaque char, des formations musicales animent et rythment l’évènement.
Le dernier char – l’un des plus beaux – est celui de la Reine des Jonquilles et de ses deux dauphines, élues à chaque Fête. Cette année, l’honneur revient à Julie Costet, accompagnée de Chloé Caël et de Charline Antoine.
Notre conseil : n’hésitez pas à applaudir les chars. C’est peu de chose et cela est sans doute la plus belle récompense pour tous ceux qui se sont impliqués pour que cette journée soit réussie.
La Société des Fêtes propose des places assises, la plupart en tribunes, qui permettent de mieux apprécier le spectacle (places payantes de 6 à 20 €). Renseignez-vous.

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Pour repartir

La Fête des Jonquilles attire du monde, beaucoup de monde. On dépasse souvent les 50 000 visiteurs. Et, évidement, tout le monde veut repartir en même temps après le Corso. Alors, à moins d’être venu en trottinette ou à pied, le plus simple est de flâner un peu dans la ville. Profitez-en pour revoir les chars, les compositions fixes qui font la fierté de leurs propriétaires-auteurs. Allez vous promener autour du si joli lac, explorez les commerces de la « Perle des Vosges » et, pourquoi pas, dînez sur place. Vous repartirez alors tranquillement, un peu plus tard, en ayant laissé passer le gros des troupes.

La Société des Fêtes de Gérardmer met tout en œuvre pour que cette manifestation soit une grande réussite et, au vue des précédentes éditions, on peut dire qu’ils y arrivent plutôt bien. Laissez-vous séduire par cette belle fleur en forme de trompette étoilée et filez faire un tour dans les Vosges les 13 et 14 avril prochains !

Droit d’entrée : 12 euros (gratuit pour les moins de 12 ans).
Parking aux abords de la ville. Il est conseillé aux camping-cars de stationner sur le parking de la Mauselaine.
www.societe-des-fetes-gerardmer.org
03 29 63 12 89