« Trouver un langage commun »

497

Le Memô à Maxéville accueille un nouveau spectacle de cirque-théâtre équestre, « Là-bas », du 1er au 8 mars.

Imaginé par la compagnie Ilù, ce spectacle plein de poésie et de douceur, est idéal pour la famille. Au cœur du chapiteau chauffé, se dévoile sous les yeux, une histoire divertissante et engagée, où chevaux et personnages se croisent et partagent la même piste : « C’est une histoire d’un seul tenant, plutôt qu’une ossature de cabaret ou de spectacle de cirque avec des numéros qui s’enchainent. Ici, les personnages alternent sans coupures » détaille Claire, l’une des deux voltigeuses de la compagnie. Pour accompagner le spectacle, le musicien Jérémie Gasmann a spécialement produit une création musicale. Sur les airs des instruments acoustiques, le public est comme emporté dans une balade lyrique, d’une époque passée. Pendant une heure, la Cie Ilù, issue de l’association « Quatre sabots pour une voltige », dévoile le fruit de leur travail de dressage sur les six chevaux de la troupe. Dans une belle ode à la rencontre, là-bas. Mais où ?

Le rapport à l’étranger

« Dans les années 1900, un promoteur voyage pour rencontrer des lieux autochtones et s’écrase accidentellement sur un territoire qu’il ne s’attendait pas à trouver. Là-bas, il y rencontre deux femmes d’une autre culture, non définie dans le spectacle. Elles parlent une langue étrangère. Ils vont alors trouver un langage commun, au fur et à mesure » précise Claire.

Dans une mise en scène dont le fil conducteur est le cheval, la diversité éclate au travers de la voltige, de l’équilibre sur corde, des jongles et des jeux de lumière. Par ces arts, le spectacle met en avant « la barrière de la langue, le rapport à l’étranger. Le côté colonialiste s’illustre avec cet homme moderne arrivant dans un peuple, soi-disant, en retard par rapport à lui. Évidemment, il va s’apercevoir qu’il se trompe. Au final, ils vont constater qu’ils peuvent communiquer ensemble, mais par d’autres biais. C’est par le corps et le cirque qu’un langage commun va se créer » confie la voltigeuse. Tous les artistes ont participé à l’écriture d’un texte à plusieurs niveaux : les adultes seront sensibles « aux clins d’œil burlesque du personnage principal » et au message de fond qui présente des valeurs d’humanité. Les enfants, eux, au « côté visuel du cheval qui captive et de fait, permet de découvrir le sens ». Le sens de notre histoire. Rémi Dendani

Site du Mémô – Grand Sauvoy, à Maxéville • Tarifs : de 8 à 12€ • Renseignements et réservation au : 06 81 68 58 15 ou le-memo.weebly.com

Photos © Eva'Sion Photos, Fr@nz, DR