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Cœur à cœur

Face à la réalité du monde, les petites difficultés du quotidien peuvent paraître dérisoires, et les joies, presque culpabilisantes. Le monde tremble, se fracasse et il faudrait continuer à faire comme si le nôtre poursuivait tranquillement sa ronde ?
Face à l’horreur, à la violence, le seul rempart est, à mon sens, d’essayer de faire du bien autour de soi, quitte à rogner un peu sur son propre confort. Rebooter son aura, reparamétrer ses chakras, se faire diffuseur de tendresse pour adoucir son monde et, par contagion, le monde.
Évidemment, la géopolitique n’est pas un roman-photo, et l’obscurantisme ne se combat pas avec le cœur. Et pourtant. N’avons-nous pas justement toutes et tous cela en commun, d’être doté d’organes dont l’un au moins est fait pour aimer ?
« Edito de comptoir », peut-être. Reste que par mon parti pris – la douceur – a le mérite de l’honnêteté.
L’autre angle d’attaque pour éviter la tétanie, c’est de se décaler.
Roi de la fantaisie, le Cirque Gruss nous livre un nouveau show Eternel. La Manufacture nous secoue grâce à une programmation aventureuse ; l’Arsenal de Toul nous réconforte grâce à une programmation rassembleuse. Le Musée des Beaux-Arts consacre à la place Stanislas une expo royale. L’Abbaye des Prémontrés chouchoute nos Imaginaires. Faim d’échanges et Houdemont démontrent que la solidarité n’est pas un vain mot.
La douceur, la tendresse, maintenant et pour toujours.

Cécile Mouton