Rien que de l’eau… et des gouttières

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Avant d’installer une gouttière, il faut prendre en compte de nombreux éléments. Les matières et les formes ne seront pas les mêmes pour tous.

Les gouttières sont des éléments indispensables pour les maisons : elles récupèrent l’eau qui coule du toit et limitent de ce fait les infiltrations d’eau. Il est essentiel de vérifier régulièrement leur état pour éviter les problèmes d’humidité dans les murs. Certains modèles ont en effet une durée de vie plus longue que les autres : c’est un point à prendre en compte lors de l’achat, au même titre que la surface du toit. Pour une maison de moins de 80 m2, une gouttière de 25 cm de large sera suffisante ; au-delà, il faudra opter pour une section de 32 cm de large. Sachez enfin que les formes demi-rondes, les plus répandues, se nettoient plus facilement que les carrées très contemporaines.

C’est dans les vieilles casseroles…

Les gouttières les plus anciennes sont en cuivre. C’est aussi le matériau qui a la plus longue durée de vie : près d’une centaine d’années. S’il est plus cher, environ 30 € le m, cet achat peut en réalité être considéré comme un investissement. Par ailleurs, le cuivre se patine naturellement avec le temps : brillant lors de la pose, il se matifie peu à peu au fil des mois. Après quelques années, son élégante couleur vert de gris signalera son expérience. De plus, vous pouvez sans souci utiliser un récupérateur d’eau au pied de ces gouttières : ce métal a des propriétés anti-bactériennes.
Le zinc est un autre métal, tout aussi traditionnel, que l’on retrouve sur nombre de gouttières. Comme le cuivre, il s’adapte aux conditions climatiques extérieures en créant naturellement une pellicule anti-corrosion. Il atteint ainsi une espérance de vie de plusieurs décennies (40 à 50 ans). Sa pose comprend des soudures et des rivets, ce qui la réserve en général aux professionnels. Il s’avère légèrement moins onéreux que le cuivre : il faut compter entre 10 et 15 € le mètre, hors pose.

Toujours plus de choix

Comme ils l’ont fait pour les fenêtres, le PVC et l’aluminium s’imposent actuellement dans les gouttières. Le premier est le moins cher de tous : les prix commencent à moins de 5 € le mètre. Tout le monde peut poser du PVC : il suffit de savoir emboîter et coller des raccords. Cette facilité n’est pas inutile : le PVC est beaucoup plus fragile qu’il n’en a l’air. Le froid intense ou la grêle provoquent des microfissures qui réduisent considérablement sa durée de vie. Les gouttières dans cette matière doivent être remplacées tous les dix ans en moyenne. L’aluminium doit sa popularité à son sens de l’esthétique : il peut être présenté dans diverses couleurs pour s’harmoniser à l’ensemble du bâtiment et, confectionné sur mesure, il se passe de la plupart des raccords disgracieux. Il a cependant une légère tendance à bosseler en cas de gel et n’est donc pas conseillé pour les régions trop froides, même si sa durée de vie, pour 8  € le mètre, est estimée à vingt ans dans la plupart des zones.

Mélanie De Coster