Piscine : bien choisir son dispositif de sécurité

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D’après les chiffres de l’Institut de veille sanitaire, plus de mille noyades accidentelles ont lieu chaque année en piscine, entraînant près de cinq cents décès. C’est pour éviter ces tragédies touchant principalement de jeunes enfants que la loi du 3 janvier 2003 impose aux propriétaires de bassins privés d’installer un dispositif de sécurité.

Les contraintes légales

Ces équipements de prévention, obligatoires pour toute piscine de plein air totalement ou partiellement enterrée, sont strictement encadrés par le législateur.
Les particuliers ont le choix entre quatre dispositifs destinés à empêcher qu’un enfant de moins de 5 ans puisse tomber à l’eau. En la matière, il est tout d’abord possible d’installer des barrières de protection autour du bassin. Seules consignes ici : que le système de verrouillage résiste au bambin sans pour autant le blesser et, bien entendu, que la hauteur de l’équipement constitue un rempart infranchissable. Vous pouvez préférer opter pour une couverture de sécurité placée sur le bassin, qui présente le double avantage d’empêcher les enfants mais aussi les feuilles et autres déchets verts de finir à l’eau. L’abri de piscine peut également constituer un dispositif de sécurité dans la mesure où il permet de rendre le bassin inaccessible lorsqu’il est fermé. Enfin, des systèmes de détection spécifiques déclenchent une alarme sonore si un petit de moins de 5 ans entre dans le bassin.
Ces équipements doivent être conformes aux normes édictées par l’Association française de normalisation (Afnor) qui sont indiquées sur l’emballage.

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Budget et esthétique

Mais comment choisir quel dispositif de sécurité installer ? En la matière, c’est avant tout des considérations financières et esthétiques qui rentrent en ligne de compte.
Pour les petits budgets, l’alarme de piscine est la solution idéale. Très discret, le boîtier placé au bord du bassin s’acquiert à partir de 150 €. Il existe deux modèles homologués. L’alarme immergée analyse les ondes présentes dans l’eau et se déclenche dès lors qu’une chute se produit, tandis que l’alarme périphérique retentit lorsque le périmètre délimité autour du bassin a été franchi. Elle permet donc d’être averti du danger avant qu’il ne se produise, moyennant un coût un peu plus élevé.

Beaucoup moins esthétique, la bâche de sécurité revient toutefois à une centaine d’euros seulement (selon la taille du bassin) mais suppose, en principe, d’être remise en place après chaque bain pour une sécurité optimum, ce qui peut être fastidieux. C’est pourquoi il existe désormais des volets électriques faciles à manier mais bien plus onéreux : comptez plus de 5 000 € !

Le problème est le même pour les abris de piscine. Vous pouvez acheter un abri bas sans électronique à moins de 4 000 € mais le prix grimpe très vite dès lors que vous souhaitez gagner en confort d’utilisation. Reste, enfin, les barrières de sécurité qui sont tout aussi dispendieuses : de 1 000 à plus de 10 000 € selon le modèle choisi et la longueur à barrer. Si vous êtes bricoleur, vous pouvez réduire la facture en construisant tout seul votre clôture. Votre barrière devra cependant respecter les prescriptions légales à savoir atteindre une hauteur de 1,10 m, résister à un choc équivalent à un poids de 50 kg et être dotée d’un système de verrouillage adéquat qu’il faut, en général, tourner et presser en même temps pour l’ouvrir. Bois, métal, plastique, verre, treillis plastique et même textile peuvent être utilisés.