L’art de la rocaille au jardin

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Attention ! Reproduire le charme du naturel est une opération délicate. La rocaille est une représentation de la nature qui n’a rien à voir avec l’entassement hasardeux de cailloux et de végétaux. Il va donc falloir déterminer un emplacement et l’organisation d’un relief paysagé afin d’abriter les futures plantations triées sur le volet. N’hésitez pas à vous inspirer de scènes naturelles avant de vous lancer dans l’aventure de la composition.

Le choix minéral

Privilégiez les pierres locales et placez les plus grosses au niveau inférieur. Les roches posées sur le sol sont placées avec le côté stable vers le bas et une bonne portion doit être enterrée dans le sol afin d’assurer l’ancrage général. Sur les pentes fortes, créez un aménagement en terrasses successives en forme de banquettes avec des murs de soutènement en pierres pour empêcher l’érosion et la dispersion du substrat. Vous pourrez lire avec profit Jardins de rocaille de Rosenne Le Page et Pierre Fernandes (paru en 2008 aux éditions Edisud.) Il décrit dans le détail les stratégies de construction paysagères selon le type de terrain à votre disposition et le climat de votre habitat.

Un agencement végétal

Si tout est à créer, il faut ramener de la terre pour créer des monticules et rajouter des pierres qui serviront à faire des paliers afin de planter des fleurs par catégorie. La terre devra être mélangée à du terreau et du sable pour effectuer les premières plantations. Vous ferez votre choix dans une jardinerie, entre les plantes à enracinement profond et superficiel, selon le niveau que vous leur réservez dans votre construction minérale. Méfiez-vous des végétaux qualifiés commercialement de « plantes de rocaille ». Ce sont souvent des plantes alpines, comme la gentiane ou l’edelweiss, qui ne supportent pas tous les climats. Vous leur préférerez géraniums, campanules et ancolies, qui vivent en bonne harmonie avec les lézards se chauffant les écailles sur les pierres plates.

Jacques BERNARD