Jardinage : avoir la main verte et écologique

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Que ce soit dans un potager au fond du jardin, sur quelques mètres carrés de pelouse devant la terrasse ou dans des jardinières sur le balcon, en France, le jardinage se pratique à tous les étages. On compte ainsi 17 millions de jardiniers amateurs qui, trop souvent, pour entretenir et soigner plantes, fleurs et légumes ont recours à des engrais chimiques et à des pesticides. Conséquence : ils polluent la nappe phréatique et se mettent en danger, car ces produits sont nocifs pour la santé. Pourtant, il faut le savoir, il est tout à fait possible de jardiner sans produit chimique. Grâce à des trucs bêtes comme chou.

Un bon engrais naturel

En jardinage comme en médecine, prévenir c’est guérir. Et pour obtenir des plantes en pleine santé, rien de tel qu’un bon engrais fait maison comme le compost. Dans un composteur (vendu dans le commerce à partir de 30 euros), on mélange feuilles mortes, branchages et herbes fraîchement coupées avec des restes alimentaires, des épluchures de fruits et légumes, des coquilles d’œuf, des pâtes, du thé… En gros, tout est bon, sauf le poisson, la viande et les graisses. On complète avec des vieux cartons mouillés et, après six mois de fermentation, on obtient un engrais 100 % naturel. Et si vos plantes ont encore besoin d’un fortifiant, préparez-leur du purin d’ortie. La recette est facile : on cueille des feuilles d’ortie, on les broie, on les met dans un sceau rempli d’eau, on laisse macérer une dizaine de jours et c’est prêt à servir, pour arroser tous les légumes et plantes du jardin.

Soigner par les plantes

Vos plantes sont victimes d’une attaque de pucerons ou de cochenilles ? Passez-leur un bon savon. En l’occurrence du savon noir : 300 grammes de savon liquide dans 10 litres d’eau composent un très efficace insecticide. Pour certaines affections, la médecine par les plantes est bonne pour… les légumes. Par exemple l’infusion de rhubarbe. On plonge des feuilles de rhubarbe dans de l’eau bouillante, puis on laisse infuser une douzaine d’heures, on filtre et on obtient un « médicament » pour traiter les légumes, notamment les poireaux. Il existe d’autres tisanes curatives à base d’ortie, de fougère, de prêle ou de capucine…

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Insectes indésirables

Dans le jardin prolifèrent des visiteurs importuns ? Inutile de déclencher une guerre « chimique ». Si des limaces s’intéressent de trop près à un carré de salades, de la cendre de bois les fera fuir. Quant aux fourmis, elles ont horreur du citron : si elles envahissent un arbre, une couronne de rondelles de citron autour du tronc les tiendra en respect. Elles ont également en détestation le marc de café. Et elles ne franchissent jamais une ligne tracée à l’aide d’une craie.

Mauvaises herbes

Pour éliminer les mauvaises herbes, à l’exception des désherbants chimiques, pas de solution miracle : il faut prendre son courage à deux mains et les arracher. Toutefois, une astuce : pour éliminer les herbes folles d’une pelouse, il faut tondre son gazon assez haut (de 7 à 8 cm). Cette hauteur permet d’étouffer les indésirables.

Olivier Annichini

À savoir

Pour aider les jardiniers à avoir la main verte et écologique, le gouvernement a mis en place un site spécial :
www.jardiner-autrement.fr

À noter

Il existe des produits chimiques ayant moins d’impact nocif.
Ce sont les produits écolabellisés. Ils portent sur leur emballage l’écolabel européen et la NF environnement. Ces critères garantissent une réduction de leurs impacts environnementaux. La liste de ces produits de jardinage « light » est disponible sur : www.ecolabels.fr