3 questions à se poser avant de choisir un escalier

247

Droit, en colimaçon ou tournant ? En bois, en métal, en verre ou en béton ? Choisir un escalier n’est pas une mince affaire car celui-ci revêt une importance aussi bien pratique qu’esthétique. Voici les bonnes questions à vous poser pour vous guider dans la réalisation de vos projets.

© Inée archi

Que vous fassiez construire votre nouvelle demeure ou que vous souhaitiez entreprendre de gros travaux de rénovation dans votre habitat, il est un élément à ne surtout pas négliger : l’escalier. Véritable pièce maîtresse de nos intérieurs, il attire inexorablement le regard et doit impérativement être au diapason du style de la décoration, sous peine de ruiner l’ambiance. Sélectionner le bon matériau mais aussi la forme qui s’adaptera le mieux à votre espace peut donc s’avérer délicat.

À chaque superficie sa forme

Avant même d’être une question de goût, le choix de la forme de votre escalier dépend de l’espace dont vous disposez. Étudiez donc bien les caractéristiques techniques de la pièce où celui-ci sera placé : quelles sont ses dimensions et la hauteur sous plafond ? En fonction de vos réponses, vous pourrez vous orienter vers l’une des trois grandes familles d’escaliers : droit, tournant ou hélicoïdal, c’est-à-dire en colimaçon. Ce dernier convient à merveille pour les logements de petite superficie puisque c’est celui qui prend le moins de place, avec une ouverture d’environ 1,20 m, tandis qu’elle est de l’ordre de 2,30 m pour les escaliers principaux. Le modèle en colimaçon est aussi autoporteur, ce qui signifie qu’il ne nécessite aucun support ni appui pour être correctement installé. Enfin, son design un brin rétro apporte une touche de charme à la déco.

Bon compromis pour optimiser l’espace, l’escalier tournant est toutefois celui qu’on retrouve le plus fréquemment dans les habitations. Il présente un ou deux angles droits qui peuvent disposer d’un palier et offre considérablement plus de place que l’escalier hélicoïdal.

Enfin, le plus majestueux, l’escalier droit est celui qui requiert le plus d’espace au sol. Toutefois, sa conception est plus simple, moins onéreuse et vous pouvez parfaitement rentabiliser l’espace sous l’escalier en aménageant un placard, un bureau ou une alcôve.

Une kyrielle de matériaux

Accessible à la plupart des bourses, intemporel et capable de s’adapter à tous les styles d’intérieur, du rustique au contemporain en passant par l’ethnique et le scandinave, le bois est le matériau préféré des Français pour réaliser des escaliers. Son coût va toutefois sensiblement varier en fonction de l’essence choisie (de 700 à 8 000 €), elle-même dépendant de vos goûts mais aussi de la fréquentation. En cas de passage fréquent, misez plutôt sur du chêne, du hêtre ou du frêne, tandis que pour un escalier moins souvent emprunté vous pourrez opter pour du sapin, de l’érable ou encore de l’ébène.

© Irène Audry

S’accordant parfaitement avec une décoration industrielle, l’escalier en métal séduit autant par son aura que par sa solidité. Il pèche toutefois par son entretien relativement délicat : alors que l’acier rouille facilement et devra donc impérativement être traité contre la corrosion, l’inox est sujet aux rayures et doit être nettoyé avec un chiffon en microfibres. Moins contraignant, l’aluminium est aussi le moins onéreux : à partir de 1 500 €, contre 3 000 à 6 000 € pour l’acier et 6 000 à 12 000 € pour l’inox.

Avec une longévité et une solidité incomparables, une multitude de finitions possibles pour l’habillage des marches, une grande facilité d’entretien et un prix raisonnable, compris entre 1 200 et 4 000 €, on comprend en outre le retour en force de l’escalier en béton, amorcé depuis quelques années.

Enfin, si les contraintes techniques et votre budget vous le permettent, vous pouvez aussi opter pour un escalier en verre. Comptez entre 5 000 € et 15 000 € pour ce matériau aérien, moderne et luxueux qui laisse magnifiquement transparaître la lumière.

Focus : la sécurité avant tout

Une fois déterminés la forme et le matériau pour réaliser l’escalier de vos rêves, vous devrez vous pencher sur les notions de praticité et de sécurité. Des personnes âgées ou de jeunes enfants résident-ils dans votre foyer ? Minimisez le risque de chute en prévoyant une profondeur de marche d’au moins 21 cm et une hauteur comprise entre 17 et 21 cm. Mieux vaut également aménager une rampe ou une main courante et faire installer un palier de confort dès que vous excédez une volée de quinze marches. Prévoyez aussi un dégagement d’au minimum 1 m2 en haut et en bas, et optez pour un modèle avec contremarches ou un antidérapant pour éviter que vos pieds ne glissent.


Lauren Ricard

Photos © iStock , Inée archi, Irène Audry