Le passage du lycée à l’université est synonyme de nouveautés : nouvelles matières, nouveau logement, nouvelles rencontres… Parmi tous ces changements, il y en a un qui passe parfois inaperçu mais qui est pourtant important. Il s’agit du sport. En quittant le lycée et ses cours d’éducation physique et sportive obligatoires, bon nombre de jeunes abandonnent purement et simplement toute activité physique. Pourtant, faire du sport à la faculté peut-être intéressant à bien des titres.
Ceux qui se sont réjouis de ne plus avoir à enfiler un survêtement pour aller faire des tours de pistes ou jouer un match de basket-ball ont peut-être eu tort. Faire du sport est une bonne chose et ce, d’autant plus lorsqu’on passe son temps entre les bancs de l’université et son fauteuil de bureau. En plus d’être proposées à des tarifs défiant toute concurrence, les différentes activités pratiquées dans le cadre d’un cursus universitaire peuvent rapporter gros.
Se faire des amis
L’entrée à l’université n’est pas toujours un passage agréable pour l’étudiant. Dans son lycée, il avait ses habitudes et sa bande de copains. À la faculté, tout est différent. Les repères ne sont plus les mêmes et les amis sont inscrits dans diverses filières. Il faut donc tout reconstruire, se recréer un petit monde et faire de nouvelles connaissances. Une tâche simplifiée par la pratique du sport. S’il est parfois difficile de créer des liens en amphithéâtre ou au resto U, sur un terrain de sport, c’est souvent plus facile et ce, d’autant plus que les deux interlocuteurs se connaissent un point commun avant même d’avoir engagé la conversation. Parler football, judo, tennis de table, plongée sous-marine ou squash peut s’avérer très pratique pour lancer une première discussion et pour nouer des liens. À l’université, la pratique d’une activité sportive peut être un accélérateur d’amitié. L’idéal lorsqu’on débarque dans ce nouvel environnement et que l’on se sent parfois un peu seul.
Évacuer le stress
Le sport est également un bon moyen d’évacuer le stress, ce phénomène chimique qui, face à une situation nouvelle, provoque la libération d’hormones stimulantes pour aider l’organisme à s’adapter. Ces substances, proches de l’adrénaline et de l’endorphine, décuplent l’énergie et réduisent la souffrance. S’il peut être bénéfique lorsqu’il est géré, le stress, lorsqu’il est excessif, peut avoir des effets catastrophiques et c’est justement dans ce cas que le sport est recommandé. La pratique d’une activité physique « consomme le stress ». Les hormones accumulées tout au long de la journée sont brûlées par l’activité sportive. Mais le sport est aussi parfois une source d’anxiété, notamment en compétition. Chose positive puisque ces pics hormonaux réguliers apprennent au corps à se reposer et à « déstresser » dans les moments de récupération. Ce qui n’est pas négligeable dans le cadre d’études supérieures.
Compléter ses UE
Sur le plan comptable, faire du sport à l’université peut également être très intéressant. En effet, en choisissant de pratiquer une activité physique dans le cadre de son cursus universitaire, l’étudiant peut gagner jusqu’à 4 crédits ECTS (système européen de transfert et d’accumulation de crédits), l’équivalent des anciennes UV (unités de valeur). Sachant qu’une année vaut 60 crédits, l’UE Sports (unité d’enseignement) représente plus de 6 % des points demandés pour accéder au niveau supérieur. Des points qui sont parfois plus facilement acquis sur un terrain de sport (moyennant la participation à 10 séances au cours du semestre suivie d’un examen théorique) qu’en microéconomie, statistiques, chinois, science du langage et autres examens de philo !
En d’autres termes, la pratique sportive favorise la réussite. Elle aide l’étudiant à valider son année, lui permet d’être plus concentré pour étudier et plus performant le jour de l’examen tout en lui ouvrant de nouveaux horizons sociaux. Sans oublier qu’il n’y a pas mieux pour entretenir son corps et, par conséquent, se sentir mieux dans sa peau. Bref, le sport, courez-y ! • Sarah-Louise Peigné