Cap sur l’international pour le CFA Métiers des arts de la scène

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Créé en 2008 par l’Opéra national de Lorraine, le CFA Métiers des arts de la scène propose deux licences et s’ouvre à l’international grâce à son programme « Erasmus + ».

À Nancy, le Centre de Formation d’Apprentis Métiers des arts de la scène est unique en France. Il propose aux jeunes de 18 à 29 ans et titulaires d’un Bac +2 de se former, en alternance, à de véritables métiers artistiques. Actuellement, le CFA est composé d’une licence professionnelle « métiers de la scène lyrique » à destination des régisseurs d’orchestre ou des bibliothécaires musicaux et d’une autre licence « accompagnement des publics et partenariats dans le spectacle vivant » pour devenir chargé( e ) de la médiation culturelle par exemple. 

Reconnue comme formation d’excellence, le CFA a dû s’adapter cette année à la crise sanitaire, tout en conservant son niveau d’exigence : « Nous avons développé des modes de formation à distance avec des plateformes pédagogiques, des cours adaptés… Les élèves sont très motivés et assidus » souligne Delphine Ledroit, directrice du CFA. Cette promotion 2020 regroupe 36 apprentis, venus de toute la France et choisis parmi plus d’une soixantaine de candidatures. « L’alternance séduit les jeunes qui veulent avoir un pied dans le monde du travail rapidement. Cette année, l’apprentissage a également été boostée grâce à une prime exceptionnelle versée par l’État aux entreprises employant des apprentis. » 

Timothée, bibliothécaire musical de l’Orchestre national de Lille et son apprentie Pauline © Ugo Ponte

« Show must go on ! »

Dans une démarche d’évolution constante, le CFA s’ouvre à l’international grâce à son programme « Erasmus + » mis en place cette année : après avoir validé son diplôme, l’apprenti peut profiter d’une année tremplin de mobilité, sous statut stagiaire de la formation professionnelle et en bénéficiant de la bourse Erasmus + : « Cette année, nous avons quatre stagiaires à l’étranger à Liège, Madrid, Kalamata… Cette expérience leur permet de prolonger leur travail en entreprise, de se perfectionner dans une autre langue et de s’ouvrir à un nouveau réseau professionnel » détaille Delphine Ledroit. Les étudiants peuvent partir entre 3 et 7 mois, selon leur projet, entre octobre et avril.

Mais que vont devenir les métiers du spectacle vivant avec la crise sanitaire ? Pour Delphine Ledroit, la réponse est claire : « Show must go on ! Le monde du spectacle va se remettre de cette crise et les institutions auront toujours besoin de producteurs, de régisseurs… Ce sont des métiers indispensables ! » D’ailleurs, chaque année, le taux d’insertion professionnelle des apprentis du CFA est supérieur à 70 %. La Filature de Mulhouse, la Cité-Musicale de Metz, le Théâtre de Marionnettes de Belfort, Le Carreau de Forbach mais aussi Radio France, la Garde Républicaine, l’Orchestre national de Lille… toutes ces maisons prestigieuses accueillent les apprentis lors de leur formation. 

Pour intégrer le CFA en septembre 2021, les dossiers doivent être déposés à partir du mois de mars : « Le plus tôt sera le mieux ! Nous examinons les candidatures selon le parcours scolaire, la motivation et le projet d’alternance. Nous acceptons un grand nombre de profils car nous pensons que la mixité de nos apprentis est un réel atout de notre formation. ». Pauline Overney

Plus de renseignements sur cfa-operaorchestre.fr ou au 03 83 85 33 20 

3 questions à Lauren Brailly

Apprentie promotion 2020 du CFA et stagiaire à la Fondation culturelle « Routes de l’Olivier » à Kalamata en Grèce

Vous avez suivi une licence « Accompagnement des publics et partenariats dans le spectacle vivant » en 2019. Quel était votre projet ? 

Pendant mes études, j’ai réalisé des options « théâtre » qui m’ont permis de rencontrer des professionnels comme Virginie Hopé, Directrice des publics et programmatrice jeune public au Centre Culturel André Malraux et intervenante au CFA. Elle m’a parlé de son travail et j’ai réalisé que c’était le métier que je voulais faire : Imaginer des actions à mettre en place pour permettre à des publics de découvrir différents univers artistiques.

Quels sont les atouts d’une formation en alternance comme celle-ci ?

Cette formation permet d’être confronté au monde professionnel rapidement. Le rythme d’alternance est très intéressant : nous avons entre 7 à 9 mois d’expérience en entreprise, ce qui permet de développer un projet et d’être intégré à une équipe. Les cours théoriques sont aussi en lien direct avec le milieu du spectacle : on apprend par exemple à analyser des pièces, à connaître le fonctionnement du régime de l’intermittence, à construire un budget… ça m’a conforté dans l’idée de travailler dans un service de relations avec les publics.

Vous suivez actuellement un stage, cofinancé par le programme Easmus+ de l’Union Européenne, à la Fondation culturelle « Routes de l’Olivier » à Kalamata en Grèce. Quelles sont vos missions ?

Je suis stagiaire en « valorisation de la production artistique » : je trouve les moyens de promouvoir les artistes du bassin méditerranéen qui s’inspirent de la culture de l’Olivier. Cela passe par la communication, la diffusion mais aussi la mise en place d’actions culturelles pour mobiliser un public plus restreint et créer un échange unique avec un artiste.

Ce programme est une chance car je peux à la fois améliorer mon anglais et découvrir une nouvelle langue. Aussi, la Fondation est un « itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » : c’est intéressant de connaître les objectifs de cette certification. Je suis ravie de pouvoir élargir mes connaissances en travaillant dans le domaine du patrimoine tout en gardant un côté artistique. 

publireportage – Photos © Ugo Ponte