CFA des Métiers des Arts de la Scène, formation d’excellence

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Créé par l’Opéra national de Lorraine en 2008, le CFA Métiers des arts de la scène est unique en France et séduit de plus en plus d’alternants.

En plus de dix ans d’existence, le Centre de Formation d’Apprentis Métiers des arts de la scène s’est construit une jolie réputation. Aussi bien au niveau des alternants que des entreprises. « Nous avons 34 apprentis cette année que nous avons sélectionnés sur près de 90 candidatures reçues » détaille Delphine Ledroit, directrice du CFA. « Nous en avions 12 en 2017, 23 en 2018… le regard porté sur l’apprentissage est en train de changer et les entreprises nous font confiance. Ce qui explique cette belle évolution. » Reconnue comme formation d’excellence, le CFA des Métiers des arts de la scène est composé d’une licence professionnelle « métiers de la scène lyrique » à destination des chargés de production, des régisseurs d’orchestre ou encore des bibliothécaires musicaux et d’une autre licence « accompagnement des publics et partenariats dans le spectacle vivant » mise en place l’année dernière. « Cette nouvelle formation n’est pas uniquement tournée vers le spectacle lyrique et symphonique ce qui nous permet d’avoir des profils très différents ! Certains alternants viennent d’études culturelles ou d’arts du spectacle. Ils ont en eux la danse, le cirque ou encore le théâtre… Ça permet d’avoir une grande mixité d’échange. » 

Un post-apprentissage à l’international

Cette année, le CFA doit s’adapter à la réforme de l’apprentissage. Concrètement, pour les apprentis, la formation est ouverte jusqu’à l’âge de 29 ans. Les étudiants doivent être titulaires d’un bac +2 minimum, proposer un projet solide, avoir de très bonnes connaissances du spectacle vivant et signer un contrat d’apprentissage. « D’autres choses changent avec la réforme de l’apprentissage : le CFA devient un organisme de formation. Fin 2021, nous devons être certifiés par un organisme agréé. Aussi, la taxe d’apprentissage versée par les entreprises ne nous reviendra plus directement. Les entreprises pourront nous aider en finançant l’achat de matériel pédagogique par exemple » explique Delphine Ledroit. 

Chaque année, le taux d’insertion professionnelle des apprentis du CFA Métiers des arts de la scène est supérieur à 70% : « Depuis 3 ans, la Garde Républicaine accueille nos alternants et nous a transmis une offre d’emploi pour les anciens. Aujourd’hui, nous avons aussi cinq apprentis embauchés à Radio France. » Dans une démarche d’évolution constante, le CFA s’ouvre de plus en plus à l’international. Comme l’an dernier, un apprenti se forme à Karlsruhe, en Allemagne. « Nous aimerions également proposer aux jeunes un post-apprentissage : c’est-à-dire de devenir stagiaire de la formation professionnelle et, à ce titre, bénéficier d’une bourse ERASMUS + qui se cumule à l’Allocation d’aide au Retour à l’Emploi pour leur permettre de partir entre 3 et 12 mois à l’étranger. » Delphine Ledroit rappelle que les dossiers de candidature pour le CFA doivent être déposés d’ici le mois de mars pour une rentrée en septembre 2020. Pauline Overney

Plus de renseignements sur cfa-operaorchestre.fr ou au 03 83 85 33 20

3 questions à Mélodie De Keukelaere


Chargée de production à l’Opéra national de Lorraine et ancienne apprentie du CFA Métiers des arts de la scène

Pourquoi avoir choisi d’intégrer le CFA Métiers des arts de la scène? Quel était votre projet ? 

J’ai suivi un Master ingénierie des métiers de la culture option spectacles vivants à Dijon et je voulais vraiment travailler dans l’opéra. J’ai découvert cette formation à la fin de mes études et Claude Cortese, le directeur de l’administration artistique à l’Opéra national de Lorraine cherchait un apprenti à cette époque pour l’année scolaire 2014-2015. 

Qu’est-ce qui vous a plu dans cette formation ? 

C’est vrai que l’apprentissage ne m’a jamais fait peur. Le CFA nous permet de mettre un vrai pied dans la vie active, contrairement aux stages par exemple. L’alternance proposée entre le CFA et l’entreprise  nous permet de suivre des projets de A à Z, c’est très enrichissant. C’est  aussi l’opportunité de découvrir le monde dans lequel on veut travailler, par exemple, des règlements de services très stricts. J’ai compris que, même si l’on fait un « métier-passion », on a besoin d’un cadre. J’ai beaucoup appris pendant cette année de formation.

Quel poste occupez-vous aujourd’hui à l’Opéra national de Lorraine ? 

Aujourd’hui, je suis chargée de production. Concrètement, je m’occupe de l’interface entre les équipes invitées (metteurs en scènes, les costumiers,…),les agents d’artistes, les chanteurs et les équipes de l’opéra avant le début des répétitions. Par exemple, pour l’opéra « Sigurd » de Reyer, j’ai établi les contrats, j’ai réglé des questions de planning, j’ai facilité la rencontre entre le chef d’orchestre et les solistes pour organiser des sessions de travail… C’est un métier très diversifié et je suis très épanouie dans cette maison !
Propos recueillis par Pauline Overney

publireportage - Photos © CFA, dr