Tomber malade à l’étranger

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Pas de chance, au beau milieu des vacances, voilà qu’un gros rhume, une gastro-entérite ou une entorse vient contrarier votre séjour. Que faire ? Vers qui se tourner ?

Hors de France, les bobos, plus ou moins graves, peuvent vite virer au cauchemar. Il faut d’abord trouver un médecin puis passer à la caisse. Et ça peut coûter très cher car la « carte Vitale » ne fonctionne pas en dehors du territoire. Pour partir serein il y a donc quelques règles à connaître.

Sortir couvert en Europe

À l’étranger, le touriste peut toujours compter sur l’ambassade ou le consulat français pour obtenir une liste de médecins agréés. Une garantie non négligeable pour recevoir des soins de qualité et expliquer son problème à un docteur qui comprend la langue de son patient ! Avant de partir, pensez donc à consulter le site de la Maison des Français à l’étranger (www.mfe.org) qui recense les ambassades.

Quant à la question du coût des soins, elle se règle facilement au sein de l’Union européenne, de l’Espace économique européen et en Suisse, grâce à la « carte européenne d’assurance-maladie » (CEAM). Ce sésame à emporter dans sa valise, permet de bénéficier d’une prise en charge dans le pays visité, sans démarche préalable, dans les mêmes conditions que les assurés locaux. Ce qui ne doit pas empêcher de conserver les factures et justificatifs pour éviter tout souci.

Cette carte ne couvre cependant que les soins « imprévus et médicalement nécessaires », intervenus durant des vacances, un séjour culturel et même des études, un stage ou un déplacement professionnel. Au lieu de rentrer en urgence en France pour se faire soigner, un traitement sur place permet alors de terminer son voyage en toute tranquillité.

La CEAM est gratuite et accessible pour tout assuré du régime de sécurité sociale français. Elle doit être demandée, avant le départ, auprès de sa caisse primaire d’Assurance-maladie habituelle ou en ligne via son compte « ameli.fr ». Aucune pièce n’est à fournir ; en revanche, la carte étant nominative, une demande doit être faite pour chaque membre de la famille, y compris les enfants. Attention également à ne pas s’y prendre à la dernière minute ! Il faut compter de 15 jours à 3 semaines avant réception. Une fois obtenue, cette carte est valable un an. À défaut de la CEAM, le voyageur est logé à la même enseigne que lors d’un séjour hors Europe.

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Assurer ses voyages

Le voyageur doit régler ses frais médicaux sur place et plein pot lorsqu’il voyage à l’étranger. Mais en conservant les factures et justificatifs et en remplissant le formulaire « soins reçus à l’étranger » (téléchargeable sur www.ameli.fr ou www.vosdroits.service-public.fr), il pourra obtenir un éventuel remboursement à son retour en France, pour les soins « urgents imprévus ». Tout dépendra du médecin-conseil de la caisse maladie qui devra apprécier s’il s’agissait d’une situation d’urgence ou non.

Dans certains pays, les soins peuvent être très onéreux et selon le degré de la maladie ou de l’accident et la destination du voyage, être rapatrié en France peut être vital. À titre préventif, il vaut donc mieux s’assurer. Mutuelle, assurance complémentaire, assurance-automobile ou contrat de carte de crédit proposent tous diverses couvertures (frais médicaux, hospitalisation, rapatriement). Pour faire votre choix, pensez à vérifier que les sports et activités à risque (ski nautique, plongée…) ne sont pas exclus !

À savoir
• Une application smartphone dédiée à la CEAM (procédure, contacts, numéro d’urgence…) est téléchargeable gratuitement sur Google Play.
• Avant de partir, consultez l’état sanitaire du pays de destination sur www.diplomatie.gouv.fr, rubrique « conseils aux voyageurs ».