Obsèques : prévention et sérénité

295

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la mort, sujet longtemps tabou, s’appréhende différemment et se planifie, afin de ne pas ajouter de l’inquiétude matérielle au deuil de ses proches et de partir en toute sérénité.

Les liens intergénérationnels, portés disparus depuis de nombreuses années, se reforment. De plus en plus, les grands-parents, dont l’espérance de vie augmente, s’occupent des petits-enfants ou viennent en aide à leurs enfants, pourtant devenus grands. À cette évolution des mœurs s’ajoute une évolution des mentalités. La vie ne cessant de s’allonger, ouvrant de belles années (les plus belles selon beaucoup de retraités), notre rapport à la mort évolue. De cette situation naît une nouvelle préoccupation : partir en ayant tout prévu, pour que notre départ soit le moins douloureux possible pour nos proches. Il y a peu de temps encore, les professionnels des obsèques ne proposaient aucun service de préparation. Mais sous l’importance croissante de la demande, tous, désormais, accompagnent leurs clients dans cette démarche louable, mais psychologiquement non neutre. La première des préventions est financière. Elle consiste à souscrire un contrat de prévoyances obsèques. Il en existe deux types, tous les deux considérés par le législateur comme des contrats d’assurances et régis par les même règles. Le Contrat en capital est un contrat d’épargne classique dont l’argent revient au bénéficiaire désigné par le souscripteur à la mort de celui-ci. Aucune marche à suivre n’est stipulée. Le second contrat, dit de « Prestations d’obsèques », pallie ce manque et comporte un volet « Prestations funéraires », impliquant la participation d’un organisme funéraire chargé, par convention, d’organiser les funérailles selon la volonté du souscripteur. Nul n’est besoin de trop attendre pour souscrire ce genre de contrat : ils sont modifiables, voire révocables. Ces contingences matérielles réglées avec soin, c’est avec sérénité que l’on peut envisager ses plus belles années.