Le Parc Animalier de Sainte-Croix : la nature en plein cœur

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Le parc de Sainte-Croix, situé à 60 km de Nancy, est une belle idée de sortie-détente le temps d’une journée ou d’un week-end. L’occasion d’observer la nature au plus près !

Nous entendons déjà nous dire « encore un sujet en dehors de Nancy » ! Oui, et nous l’assumons quand il est de qualité. Certes, le parc animalier de Sainte-Croix est en Moselle, mais il y a belle lurette que le passeport n’est plus demandé ! Et puis, géographiquement parlant, le parc est plus proche de Nancy que de Metz. Alors, servant une seule cause, celle de la Lorraine, une équipe de VivreNancy a décidé d’aller se mesurer aux crocs des loups (tout le monde est rentré entier) et à la bave des crapauds (le parc est aussi réputé pour sa faune batracienne).

Plantons le décor…

…à défaut de planter notre tente (mais avec les ours, c’est vivement déconseillé, à moins de vouloir leur servir de petit-déjeuner). Le parc se niche dans un superbe écrin de verdure de 120 hectares. Des aises bienvenues quand on connaît la diversité de la centaine d’espèces vivant en semi-liberté : lynx (sorte de gros chat plus « taquin » aux oreilles touffues…), loups gris, d’Europe et arctiques (superbe robe crème !), ours, cerfs et autres cervidés, bisons*… C’est plus de 1500 animaux qui s’offrent – façon de parler, naturellement – aux visiteurs. Ce parc fut créé en 1980 par Gérard et Liliane Singer, que l’on prenait à l’époque pour de doux dingues. Trente ans plus tard, leurs deux fils Laurent et Pierre ont repris les rênes. Aidés d’une équipe sympathique et compétente, ils conservent la même volonté : amuser, intéresser, surprendre mais aussi instruire petits et grands au cours des 4 kilomètres de sentiers. Que de chemin parcouru depuis le Général Mouton, comte de Lobau, premier propriétaire du domaine… mais ce n’est rien face à ce qui nous reste à faire pour comprendre tout le parc de l’intérieur !

Un logement insolite

Avertie de nos volontés de camper dans le parc, la direction nous a aimablement communiqué une liste d’hébergements plus douillets les uns que les autres, et qui restent franchement dépaysants :

  • Version trappeur : sortez vos chemises canadiennes à carreaux, c’est l’appel du Grand Nord ! Dans une authentique maison en rondins, on retrouve les sensations de nos ancêtres, surtout lorsque les loups hurlent (oui oui, la meute n’est pas très loin). « Tabernacle ! » comme le diraient nos cousins québécois.
  • Version « Out of Africa » : ah, le luxe et la délicieuse sensation de se prendre pour Robert Redford ou Meryl Streep. La (très grande) tente Safari Lodge Serengeti a su combler toutes nos aspirations. La vue des biches le matin depuis la terrasse remplace sans difficultés celles des gnous…
  • Version « Gengis Khan » : rien ne manque, ni la yourte, ni les chevaux à l’extérieur… Pensez à amener votre beurre rance, le Parc n’en fournit pas (encore… on devrait le lui suggérer !).
  • Version loup : on n’y croyait pas et pourtant… l’aventure ultime consiste peut-être à opter pour ce logement incroyable : une véritable tanière semi-enterrée tout à côté d’une meute de loups d’Europe. On ne pouvait rêver meilleur poste d’observation.
  • Version écureuil : rassurez-vous, vous n’aurez pas d’oreillers en noisettes (quoique… ). Le concept est connu mais toujours aussi attrayant : dormir dans l’une des cabanes perchées dans les arbres de la forêt du parc.

Pour la nourriture, on nous a aussi fait comprendre qu’il était inutile de traquer insectes et autres baies sauvages. Des solutions existent, pratiques et appétissantes ! Cela va du self cafétéria au restaurant en passant par « Le Bistrot du pêcheur », assurément le QG de notre équipe le temps de l’enquête.

La transmission du savoir

C’est hélas un constat : la faune européenne reste mal connue. Nous parcourons souvent le monde en oubliant de s’intéresser à ce qui se passe à côté de chez soi. Le parc animalier a formulé le vœu de tenter de changer cet état de fait. Comment ? Armé de jumelles, VivreNancy part en planque et observe. Deux hérons, trois oies et un colvert plus tard, nous perçons l’un des secrets : le parc fourmille de scolaires (cette espèce n’est d’ailleurs pas recensée par la direction). Le parc s’est toujours ouvert aux écoles. Comme le rappelle les Singer auprès de qui nous nous étonnons de cela : « Les enfants sont l’avenir de l’Homme : ils doivent pouvoir connaître la nature qui les entoure pour assurer leur devenir et celui de l’environnement où ils désireront vivre ». Cela concorde assez bien avec leur action en faveur du respect aux animaux, à la nature et à l’Homme. Hum… hum… serait-ce donc d’honnêtes gens ?

Ce qu’on ne vous a pas dit…

Tout d’abord, il est interdit d’amener Mirza avec vous. Deux raisons : il risque d’être dévoré tout cru (et Dieu seul sait s’il était compatible avec le régime alimentaire des animaux du Parc), ensuite, parce qu’une loi de 1976 l’interdit. Seule exception : les chiens d’assistance. Nous nous sommes renseignés : les animaux du parc ont un appétit féroce : 18,5 t de viande par an, 10 t de poissons, 31 t de céréales, 6 t de fruits… (puisqu’on vous dit que Mirza ne fera qu’une bouchée !) Le parc compte 400 naissances par an. Certains nouveau-nés (uniquement les animaux domestiques ou de ferme) sont d’ailleurs proposés  à la vente. Enfin, pour fêter la biodiversité et le partenariat avec Madagascar, le parc propose de nombreuses animations, dont des lémuriens**. A voir ab-so-lu-ment !

Bilan de ces deux jours passés au parc : ravis, étonnés, nous étions vraiment sous le charme. Nous allons peut-être même opter pour un abonnement à l’année, afin de revenir voir les ratons-laveurs !

Étienne MARTIN, chef de l’expédition.

Parc animalier de Sainte-Croix 57810 RHODES • 03 87 03 92 05 • www.parcsaintecroix.com