Ça bouge à Vandoeuvre !

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Ces prochaines semaines, la ville de Vandoeuvre propose une programmation culturelle dense et variée regroupant concerts, expositions et commémoration de la Grande Guerre.

André Malraux disait : « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert. » À Vandoeuvre, les lieux de rencontres culturelles sont variés, tout comme sa programmation destinée à tout un chacun. Cette année, l’engagement citoyen est mis au cœur de ces événements.

Par la venue du groupe Trust et de son leader Bernie Bonvoisin. Au cours de leurs 40 ans de carrière, ce dernier n’a pas hésité à prendre parti, à dénoncer, à s’indigner, à travers ses chansons mais plus récemment à travers un documentaire « Paroles d’enfants syriens : la misère entre deux jardins » réalisé en 2016 avec Pedro Brito de Fonseca.

Par la venue de The Love Beatles, le Tribute Band qui fait revivre les plus grandes années du groupe mythique des sixties ! Les Beatles ont révolutionné, à leur manière, les Boys Band et ont bouleversé le monde culturel de l’époque.

Mais aussi par les événements célébrants le centenaire de la fin de la guerre 1914-1918. Entre expositions, spectacle, opéra, commémoration au Monument aux Morts, il est ici question du devoir de mémoire. Car le temps passe, mais il est impensable d’oublier.

Programme complet : 03 83 51 80 94 ou vandoeuvre.fr

In Trust, we trust !

Le 2 novembre, la salle des fêtes de Vandoeuvre accueillera un groupe historique : Trust vient fêter ses 40 ans de carrière avec leur nouvel album.

« Ce qui fait notre force, ce sont nos breaks. Le fait d’avoir pu faire des choses différentes. Moi avec Johnny Hallyday, Bernie avec ses films, ses livres… Lorsqu’on se retrouve, c’est à chaque fois plus fort ! » Norbert Krief est le guitariste et le membre fondateur de Trust avec Bernie Bonvoisin, chanteur et leadeur du groupe. Pour eux, c’est une aventure qui dure depuis plus de 40 ans. Formé en 1977 et popularisé au début des années 80, la force de Trust est d’être un groupe engagé, n’hésitant pas à prendre position sur des questions politiques et sociales. Leur principal succès populaire est d’ailleurs leur deuxième album « Répression » contenant la chanson Antisocial, qui restera le titre emblème du groupe.

« On dénonce toujours »

« On a toujours été sur la même longueur d’ondes mais on n’est pas plus en colère qu’avant. On dénonce, toujours. Mais c’est normal, lorsque l’on voit les choses qui se passent actuellement… Bernie est bouleversé par beaucoup d’événements ! » En 2017, Trust fête son retour avec un nouvel album « Dans le même sang ». Enregistré sur trois jours dans les conditions du live, ce dixième album est définitivement rock’n’roll avec la voix de Bernie Bonvoisin parfaitement juste et bien placée. Toujours fidèle à leur ADN, le groupe n’hésite pas à s’insurger. À l’image du morceau F-HAINE où Bernie s’attaque directement à Marine Le Pen : « Blonde au sourire dentaire, à la haine héréditaire, ce que tu dis et penses souille le sol de France. » Dans un mélange des genres, Trust montre tout son talent en reprenant J’m’en fous pas mal d’Edith Piaf. Une ballade guitare et voix où les chœurs donnent la touche féminine à l’album, sublimant la voix suave de Bernie. Le 2 novembre, le groupe viendra défendre leurs nouvelles chansons et réservera quelques surprises à son public : « On jouera quasiment la totalité de l’album. On prend plaisir à le jouer sur scène, les fans connaissent déjà les paroles, c’est génial ! » s’enthousiasme Norbert Krief.

Imprégnée par leur énergie et leur rage, la salle des fêtes de Vandoeuvre sera rebaptisée « salle Bernie Bonvoisin » : « Il est flatté et honoré de ce geste. Ça prouve aussi que la ville est en phase avec ce qu’il dénonce, avec son œuvre et son engagement » assure Norbert Krief. En tout cas, soyez-en sûrs : sur scène, Trust ne perdra pas son sang froid !

Le 2 novembre à 20h30 avec en 1ère partie le duo KLINK CLOCK • Tarifs : 35 €, 30 €, 25 € • Renseignements : 03 83 51 80 94 ou vandoeuvre.fr

Photos © Mat Ninat Studio, La Renaissance - Le Bessin Bayeux, DR

 

Projection du film « Paroles d’enfants syriens : la misère entre deux jardins »

Dans le cadre de l’inauguration de la salle des fêtes de Vandoeuvre au nom de Bernie Bonvoisin, sera projeté son documentaire réalisé avec Pedro Brito de Fonseca le 1er novembre à 16h. Les deux hommes ont filmé des enfants syriens dans les camps de réfugiés au Liban. Des enfants étonnants de maturité, de force et de ténacité. Le documentaire a été diffusé pour la première fois en juin 2016 sur France 2 dans l’émission « Envoyé spécial ». Dès le lendemain Bernie Bonvoisin recevait des mails et des lettres du monde entier. À la suite de cette diffusion, trois médecins d’un hôpital parisien sont partis dans les camps auprès des enfants et il y a eu plusieurs levées de fonds.

Jeudi 1er novembre – salle des fêtes Vandoeuvre-lès Nancy à 16H. Gratuit. Déconseillé au moins de 12 ans

Beatles mania !

Du 6 au 17 novembre, la ville de Vandoeuvre rend hommage au groupe anglais mythique avec « The Beatles days » mêlant exposition et concert.

« Help ! », « Let it be », « Hey Jude », « Yesterday », « Penny Lane »… Chacun a en tête un succès des Beatles. Aujourd’hui, les « quatre garçons dans le vent » sont considérés comme l’un des plus grands groupe des sixties. À l’occasion du 50e anniversaire de la sortie de leur double album blanc « The Beatles », Vandoeuvre s’anime au rythme des artistes ayant vendu le plus grand nombre de disques au monde !

Pour (re)découvrir leur univers, une exposition « Les Beatles en albums » sera présentée à la médiathèque Jules Verne dès le 6 novembre avec le concours du collectionneur William Del Mancino. « On y retrouvera des pochettes d’album 1962 à 1970 mais aussi des vitrines avec des objets de collection et un diaporama » souligne Vincent Tisot, le directeur de la Médiathèque. Le vernissage aura lieu le 7 novembre et sera suivi d’un quiz musical préparé par les bibliothécaires. « Il y aura également une rencontre avec un spécialiste des Beatles, Jacques Volcouve, le 17 novembre prochain. »

Meilleur Tribute Band Beatles

Pour revivre un concert des Beatles comme dans les années 60, le groupe The Love Beatles se produira pour la première fois dans le Grand Est, à la salle des fêtes de Vandoeuvre le vendredi 16 novembre à 20H30. Ce groupe franco-britannique offre une redécouverte totale de la musique des Beatles, ovationné partout dans le monde depuis 2007. John Lennon est incarné par Cyril Montreau ; Paul McCartney par Nick Bird ; George Harrison par Richard Petch et Ringo Starr par Christophe Roussel.

The Love Beatles est reconnu comme le meilleur Tribute Band Beatles de notre époque. Leur performance emmène tout droit le public à Londres, dans les studios Abbey Road où les Beatles ont marqué l’histoire de la musique et du rock à jamais.

Concert The Love Beatles salle des fêtes de Vandoeuvre le 16 novembre à 20H30 • Renseignements : service culture 03 83 51 80 94 ou vandoeuvre.fr • Tarifs : 20 €, 15 € • Exposition et rencontre à la Médiathèque : entrée libre

Photo © DR

 

Entretien avec Stéphane Hablot

Maire de la ville de Vandœuvre-lès-Nancy

En cette fin d’année, la ville propose une programmation culturelle très éclectique !

Mais ce n’est jamais suffisant ! Le rôle de la mairie est d’offrir un cadre à la culture pour que les gens s’expriment. Les espaces de rencontres culturels sont, à Vandoeuvre, importants. Tout comme les acteurs, les différences, la centaine de nationalités regroupées dans la ville… Notre rôle est d’orchestrer tout ça avec une grande humilité. 

La culture a toujours été très importante à Vandoeuvre. 

La culture a trois dimensions : la création, la formation et la diffusion. La politique culturelle doit être basée sur une intention : la culture est un outil d’émancipation, soit ludique, soit de rencontre, soit de formation. Après, il faut orienter cette culture et non l’imposer. À Vandoeuvre, nous sommes capables d’accueillir Pierre Perret, Frédéric François, le Nancy Jazz Pulsations, Trust et d’avoir 350 associations dont une bonne partie dans le domaine de la culture.

Justement, pourquoi avoir fait le choix de Trust ?

Bernie Bonvoisin est né à Nanterre. C’est Vandoeuvre en plus grand ! En 1979, Bernie et Norbert [NDLR : le guitariste du groupe] venaient de la zone, ils n’ont pas fréquenté les écoles de musique. Ça ne les a pas empêché de faire une carrière incroyable et pour Norbert de travailler avec Johnny Hallyday ! Nous avons fait le choix de Trust dans le cadre d’une programmation globale. C’est le symbole d’une réussite, la preuve que le hard rock pouvait être porté au plus haut. C’est un groupe qui, 40 ans après, a écrit une chanson qui est chantée dans toutes les manifestations de résistance ! C’est fou !

Et vous allez rebaptiser la salle des fêtes au nom de Bernie Bonvoisin…

Dans cette démarche, c’est l’engagement du groupe qui est à l’honneur. Nous vivons dans une époque où les gens doivent s’indigner. Bernie, c’est l’honneur dans l’engagement de la culture. Trust a dénoncé les excès du communisme, la rafle du Vel d’Hiv, les juntes d’extrême droite en Amérique Latine, la guerre … Bernie a fait une chanson sur les Quartiers de Haute Sécurité avec Mesrine où il dit :

« On est en train de fabriquer le crime dans les prisons ». Trois ans après, Badinter abolissait les QHS… Il était avant-gardiste ! Il réveille les consciences, il joue son rôle d’artiste. Mais au-delà de ça, Bernie, c’est l’engagement de tout le monde. À travers lui, c’est Bob Dylan, Léo Ferré, Victor Jara… Tous ceux qui, à un moment donné, ont dit les choses et se sont engagés.

Il y a également Les Rencontres de la Chanson Française dont l’objectif est de créer une Maison de l’Histoire de la Chanson ?

Nous avons un festival où nous faisons découvrir au grand public des artistes locaux et nationaux pour qui le texte chanté est le plus important. Il est vrai que nous avons un projet de réalisation d’un lieu du patrimoine de la chanson, en accord avec le ministère de la Culture. Nous pourrons y gérer l’archivage, la documentation avec des historiens, des journalistes, des sociologues. Ça sera un lieu d’histoire, d’animation et de formation.

Cette programmation culturelle compte aussi plusieurs manifestations autour du Centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Ici, il y a un devoir de mémoire. Même s’il faut penser à l’avenir, le passé est un moyen de comprendre le mécanisme de l’humanité pour faire en sorte de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Qui parle aujourd’hui de 1515 ? De la Saint-Barthélemy ? Avec le temps, on oublie. Mais la lumière du passé est d’autant plus forte et puissante qu’elle inspire la construction de l’avenir. Les gens peuvent écrire les pages de l’avenir et nous leur donnons à lire les pages du passé.

Quid du budget alloué à la culture ?

Il est constant. Mais l’important est de démultiplier les acteurs et les actions : avec les milliers de personnes sur le terrain, les bénévoles… nous devons créer cette synergie pour la transformer en énergie positive. Et ça, ce n’est pas budgétable. La seule rentabilité est humaine.

Au revoir maestro !

Depuis 1991, Jean-Jacques Bernard dirige l’Orchestre d’Harmonie de Vandoeuvre. Le 25 novembre, il raccrochera sa baguette lors du concert Sainte-Cécile.

« Je fais ce métier grâce à ma maman qui m’a poussé lorsque j’étais enfant. » Jean-Jacques Bernard est né dans les Vosges de parents ch’timis. Son grand-père maternel était mineur de fond mais aussi professeur de trompette dans une petite ville du Pas-de-Calais. « Je voulais faire de la trompette aussi mais c’est mon frère qui a commencé. Il n’a pas continué. De mon côté, je me suis mis à la clarinette. » Jean-Jacques Bernard a une carrière de 21 ans comme clarinettiste solo dans les orchestres militaires. Il est passé par Lunéville, Verdun et enfin Nancy : « En 1991, un concours a été organisé pour former et diriger l’Orchestre d’Harmonie de Vandoeuvre et j’ai été pris. »

Composé essentiellement d’amateurs, mais aussi d’étudiants des conservatoires, d’écoles de musique de l’agglomération et de douze chefs de pupitres professionnels, l’Orchestre est membre de la Confédération Musicale de France et classé en niveau Excellence depuis 2007. Comme tout orchestre d’harmonie, il est composé d’instruments à vents (bois et cuivres) et de percussions, ainsi que de deux contrebasses. L’orchestre se réunit une fois par semaine pour répéter et se produit à raison d’une dizaine de concerts par an à Vandœuvre, en région et à l’étranger.

Retour à son premier amour

« Nous avons actuellement entre 60 et 65 musiciens de très bon niveau, capables d’assumer notre belle programmation » souligne Jean-Jacques Bernard. La volonté de l’orchestre a toujours été de proposer un large répertoire (musique classique, bandes originales de film, variétés jazz, comédies musicales…) tout en mettant l’accent sur des créations musicales contemporaines. « Aujourd’hui, il y a de très belles compositions pour orchestre d’harmonie d’artistes contemporains. C’est le cas de Rémy Abraham, un compositeur strasbourgeois, qui sera au programme de notre concert Saint-Cécile sur le thème des commémorations de la Grande Guerre. »

Car le 25 novembre prochain, la salle des fêtes de Vandoeuvre assistera au dernier concert du chef d’orchestre. « Je me sens serein. Les musiciens sont prêts. Moi aussi. » Pour fêter son départ, Jean-Jacques Bernard a souhaité jouer les morceaux qui ont marqué sa carrière comme Summertime interprété par un solo de trombone, Danzon no.2 d’Arturo Marquez e ou encore El Camino Real en guise de final.

Pour autant, Jean-Jacques Bernard n’abandonne pas la musique puisqu’il retrouvera son premier amour, la clarinette, au sein de l’orchestre. Il sera dirigé par Arnaud George, actuelle directeur adjoint de l’école de musique de Vandoeuvre, qui prendra la place de chef d’orchestre.

Le 25 novembre à la salle des fêtes • Entrée libre

Photos © estrepublicain.fr, DR

La chanson made in France !

Les 6e Rencontres de la Chanson Française se dérouleront du 2 au 25 novembre pour développer, petit à petit, le projet de Maison de l’Histoire de la Chanson.

Vendredi 16 novembre

Les Frères Lapoisse

À la médiathèque Jules Verne. Gratuit

Ces deux musiciens composent un orchestre rock. Jean-Eudes et Jean-Rémi jouent successivement de la guitare, de la flûte, de l’harmonica, du soubassophone et de divers autres accessoires. Un rock’n’roll sauvage, qui rappelle Jacques Dutronc ou Antoine dans leurs débuts.

Vendredi 23 novembre

Claire Faravarjoo

À la médiathèque Jules Verne. Gratuit

Chanson électro pop française. Les mélodies entêtantes de Claire Faravarjoo résonneront le temps d’un concert avant de nous habiter durablement.

Rémo Gary, Les falaises de Bonifacio

Au Domaine du Charmois (le lieu est susceptible d’être modifié). De 6 à 16 € sur Billetweb

Organisé par l’association Les Baladins, ce spectacle « poélitique » est composé des chansons écrites par Rémo Gary et d’autres empruntées pour les besoins du propos. Pourquoi les falaises de Bonifacio ? Venez, Rémo vous racontera. En première partie : Khôl et ses chansons poétiques.

Samedi 24 novembre

Claud Michaud, un homme qui chante l’univers de Félix Leclerc

Au Domaine du Charmois (le lieu est susceptible d’être modifié). Entrée libre

Considéré comme le plus grand interprète de Félix Leclerc, Claud Michaud fait revivre l’œuvre du grand poète québécois avec une ferveur et un talent hors du commun.  Évocation biographique par Jacques Bertin de ce héros national du Québec. Un événement organisé par Les Amis de la Mahicha.

Serge Utgé-Royo

Au Domaine du Charmois (le lieu est susceptible d’être modifié). De 7 à 18 € sur Billetweb

Chanteur d’utopies, Serge Utgé-Royo, auteur compositeur interprète d’origine catalanocastillane, manie la tendresse et la révolte avec l’art d’un grand de la chanson d’aujourd’hui. Organisé par l’association Les Baladins.

Et aussi des conférences, l’assemblée générale des amis de la Mahicha, un apéro bistrot, des expositions…

Photos © Mon nouvel ami, DR

« Cailloutologie » selon Troubs

Le dessinateur Troubs s’expose à la Médiathèque Jules Verne sur une proposition du CCAM / Scène Nationale de Vandœuvre dans le cadre de la résidence de la Cie Ouïe/Dire.

Avec « Chemins de pierres », l’artiste Troubs fait vagabonder le visiteur dans le Quercy au cœur du département du Lot. Il a choisi de raconter cette région, ses paysages et ses « moutons pandas » aux yeux cernés de noir, à travers ce livre devenu exposition.

Dessinateur-voyageur, il sillonne les routes et chemins, son petit carnet à la main. De ses expéditions, il en ramène des croquis. « Cette exposition est comme du dessin reportage finalement » explique Vincent Tisot, le directeur de la médiathèque. « Il a parcouru les chemins de bergers en les croquant et en s’intéressant plus particulièrement aux cailloux qui ont été installés. Ils ont des valeurs de tracé parfois ou ils sont simplement symboliques. »

La « cailloutologie » est, selon Troubs, l’art ancestral d’entasser les pierres. Cet art a traversé les civilisations, des pyramides d’Égypte jusqu’aux murs de pierres séchées qui zèbrent les paysages du sud-ouest de la France.

Amoureux de la nature

Entrer dans « Chemins de pierres » consiste à se laisser porter par un récit et un trait qui glissent au gré des paysages. Il suffit de caler son regard dans les pas du dessin de Troubs, un noir et blanc au feutre, à la fois chaleureux et profond. Il nous guide dans une balade à la rencontre des magnifiques paysages du Quercy et des humanités qui les peuplent.

« L’artiste sera présent le 20 novembre lors du vernissage pour une rencontre et une séance de dédicace. La scénographie de l’exposition sera magnifique » souligne Vincent Tisot. « Cet événement met en lumière la volonté de la médiathèque de mettre en avant la bande-dessinée qui est, à nos yeux, tout aussi importante que la littérature. Nous avons un grand fond BD ici et c’est un art que l’on aime mettre en valeur. »

Troubs a fait des études aux beaux-arts de Toulouse puis d’Angoulême. Dessinateur contemplatif, amoureux de la nature et des animaux, l’artiste a la volonté de restituer le monde tel qu’il le voit, avec pudeur et simplicité. « Chemins de pierres » sera à contempler jusqu’au 15 décembre prochain.

Du 20 novembre au 15 décembre • Entrée libre • Les mardis, jeudis et vendredis de 13h à 19h et les mercredis et samedis de 10h à 18h • Renseignements : 03 83 54 85 53

Illustrations © Troubs • Photo © DR

Hommage aux Poilus

À l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, de nombreux événements sont prévus dans différents lieux culturels vandopériens jusqu’au 21 novembre.

Pour ne pas oublier. Pour perpétrer ensemble le devoir de mémoire, la ville de Vandoeuvre propose aux habitants une pléiade de manifestations pour mieux connaître l’histoire de ce conflit et en tirer les enseignements. Cette année 2018 marque le centenaire de la fin de la Grande Guerre qui a provoqué la mort de plus de 18 millions de militaires et civils. Cette programmation se veut plurielle et ludique, pour parler aussi bien aux enfants qu’à leurs parents.

Se souvenir de la guerre 14-18 en chanson : « Le cri du poilu » est un spectacle mené par Danito et Coko (le 26 octobre à la médiathèque). L’un est interprète de chansons populaires, le second est auteur-compositeur, mais aussi arrière-petit-fils de Poilu. Ils rendent en musique un émouvant hommage aux combattants de 1914-1918. Écrites sous la plume de soldats anonymes ou de chansonniers, les 14 chansons en disent long sur le rôle que jouaient en temps de guerre, dans cet autrefois sans télévision ni internet, ces parenthèses musicales essentielles aux soldats, avides d’exprimer en chœur leur rage, leurs idées, leur désarroi et leurs tourments. Le 6 novembre, au CCAM, place à l’Opéra du souvenir, créé par Daniel Bimbi et réorchestré par Vincent Houplon pour un projet collaboratif entre les classes de l’école de musique de Laxou, les classes de l’école municipale de Vandoeuvre et le Club Arlequin.

Musique toujours avec le spectacle chanté « Chair à canon » à la salle des fêtes de Vandoeuvre le 11 novembre où Nadine Ledrus et ses acolytes musiciens offrirons un moment artistique rare d’une époque paradoxale. Chants, accordéon, trombone feront raisonner les compositions du café – concert « Chez Montéhus » de l’époque.

Cérémonie commémorative

Le 11 novembre marque le point d’orgue de cette programmation. À 10h30 aux Monuments aux Morts, début de la cérémonie commémorative de la signature de l’Armistice avec la participation de la délégation de Lemgo, l’orchestre à l’école du Collège Haut de Penoy, les élèves des classes élémentaires des écoles de Vandoeuvre et l’Orchestre d’Harmonie de Vandoeuvre.

Le château du Charmois accueillera, lui, deux conférences : « L’effort américain pendant la 1er guerre mondiale. L’aviation américaine en Lorraine dès 1917 » par le colonel Pierre-Alain Antoine le 14 novembre et « La guerre et l’opéra » le 21 novembre où Yves Gueniffey montrera que la  guerre, de par son genre nouveau, total et meurtrier, a inspiré nombre de compositeurs et par la suite de metteurs en scène d’opéras.

Les Poilus s’étaient promis « la der des ders ». Vingt ans plus tard, ils seront précipités dans un nouveau conflit mondial faute d’avoir vu émerger une paix durable entre les Européens. Plus que jamais, cette année 2018 leur rend hommage.

Publi-reportage • Illustration & Photos © DR