ABC du Livre sur la Place

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C’est le premier salon littéraire de la rentrée. Fort de ses plus de 30 ans, l’évènement nancéien est devenu l’un des plus importants de France. Un rendez-vous à ne pas manquer. Décryptage en quelques lettres.

A comme Amélie Nothomb

Elle sera présente partout et pour cause, elle préside cette 34ème édition. Amélie Nothomb fête ses 20 ans de succès fulgurant où ses millions d’ouvrages vendus le disputent à une image savamment entretenue. Une personnalité et une plume à découvrir pour ceux qui ne la connaitraient pas (encore).

B comme beau

Il faut le reconnaitre, le Livre sur la Place est un beau salon : l’environnement architectural, le jardin éphémère créé par les Services de la Ville de Nancy, le chapiteau, la saison… les moins mordus de lecture y trouveront une agréable balade.

C comme courageux

Eh oui, au plus fort de l’évènement, il faut souvent s’armer de courage et de patience pour décrocher une dédicace, une rencontre avec un auteur, d’autant plus si c’est une « star » à l’aura nationale.

D comme découverte

Arpenter les allées, c’est s’ouvrir à l’inattendu, c’est partir avec une idée en tête et revenir avec d’autres ouvrages repérés subitement au détour d’une table. Cuisine, nature, romans, histoire, sciences politiques, BD, régionalisme… il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.

E comme écrivains

Si vous les interrogez, vous verrez que beaucoup préfèrent se définir comme « auteurs » même si tous ont en commun l’écriture. Curieux.

F comme familier

La rencontre avec les auteurs est toujours un moment particulier : certains semblent inaccessibles, d’autres joviaux, certains encore sont assoupis (contrecoup d’un long voyage)… et puis, lorsque la discussion s’engage, une certaine simplicité/familiarité s’installe. On est entre amoureux des livres et ça, ça rapproche.

G comme Goncourt

La célèbre académie a déposé ses archives à Nancy. Plusieurs auteurs récompensés (ou en attente de l’être) seront présents. A vous de les débusquer.

H comme humeur

En tant que premier salon de la rentrée, les professionnels guettent souvent l’humeur des lecteurs, la tendance du moment. Des points cruciaux à une époque où l’édition connait une profonde mutation.

I comme illustrateurs

Si certains écrivent avec des mots, d’autres le font avec des images. Une approche où la création s’exprime différemment.

J comme jeunesse

La section jeunesse est importante. Vous pouvez donc venir sans problème avec votre tribu sous le chapiteau.
Attention toutefois, ne commettez pas l’impardonnable erreur de croire que la BD présente sur les stands ne s’adresse qu’à ce seul public !

L comme libraires

Ils sont les partenaires indispensables à ce salon, comme les éditeurs. Par leurs choix et leurs sélections, ils offrent souvent un tremplin à de « jeunes » plumes.

M comme moult [exemplaires vendus]

Le rêve (souvent avoué) des auteurs. Il est très difficile de prédire le succès d’un ouvrage, sauf pour quelques grosses « pointures » dont le nom suffit à lui seul. Une astuce pour mesurer la célébrité d’un auteur : voyez si la taille des lettres de son nom dépasse celles du titre de son livre…

N comme « normal »

Le mot a été à la mode il y a quelque temps, mais la normalité existe-t-elle dans le monde littéraire ?

O comme ordinateur

Les uns le disent ennemi mortel des livres. Cela n’est pas si sûr. Et puis ils oublient que, de nos jours, l’informatique est à la base des livres : écriture, mise en page, etc. Un je-t-aime-moi-non-plus permanent.

P comme prix

Plusieurs prix sont décernés au cours du salon : Goncourt de la biographie, prix Livre et droits de l’Homme de la Ville de Nancy, Feuille d’Or de la ville de Nancy – prix France Bleu Lorraine, prix des Libraires de Nancy – Le Point, Prix du Livre Environnement 2012 – Fondation Véolia, prix de la plus belle dédicace – Montblanc… En recevoir un vous consacre.

R comme restaurants

Le lieu de détente des auteurs après une matinée bien remplie. Moment d’échanges informels autour d’un verre et d’un plat, souvent bon(s). Certains habitués du salon ont leur table réservée.

S comme silence

Inutile de le chercher sous le chapiteau, il n’y est pas (allez plutôt à la Pépinière toute proche ou à la basilique Saint-Epvre). Le salon est causant, chantant. Les paroles fusent, les idées s’échangent. Bref, on y parle beaucoup.

T comme titre

C’est un exercice périlleux pour les auteurs et les éditeurs. En quelques mots, il faut résumer l’ouvrage, faire dans l’original, séduire, interpeller, bref « être vendeur ». Le titre possède souvent une comparse : la photo de Une. Un mauvais choix, et c’est l’enterrement de première classe.

U comme unique

Les auteurs, comme tout un chacun, ont un ego chatouilleux. Ne leur parler que de l’ouvrage qu’ils présentent, voire de ceux qu’ils ont (auraient) déjà écrits. Inutile de leur parler de la concurrence (d’autant plus si elle vend à tour de bras), c’est insultant. Chacun est unique.

V comme vert

Les abords du salon sont verdoyants. Ils méritent une halte. Quand il fait chaud : le chapiteau devient une serre tropicale. Chacun dévoile alors son double végétal : piquant comme un chardon, étouffant comme une liane, envoûtant comme une fleur exotique.

P.S. : que les plus tatillons ne m’en veuillent pas, mais j’ai volontairement omis les lettres K, Q, W, X, Y et Z. Tentez l’exercice !

Le Livre sur la Place, place de la Carrière.
Du vendredi 14 sept. au dimanche 16 sept. 10h-19h (dimanche : 18h).