MARCHÉ DES MÉTIERS D’ART, ÉCRIN DE SAVOIR-FAIRE

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Les 28 et 29 juin, le Parc de la Pépinière accueille le Marché des métiers d’art, rendez-vous estival
foisonnant de créativité

C’est devenu un incontournable de l’été à Nancy : le Marché des métiers d’art, organisé par Métiers d’art Métropole – et soutenu par la Ville de Nancy, la Région Grand Est et Ici Sud Lorraine –, transforme chaque année le parc de la Pépinière en galerie à ciel ouvert. Bijoutiers, relieurs, tourneurs sur bois, maroquiniers, céramistes, créateurs textile ou luminaires… Plus de 65 artisans d’art venus de toute la région – et au-delà – y dévoilent leurs plus belles créations et autant de techniques, de matières et d’univers. En quête d’une pièce originale ou d’un cadeau unique, le public pourra échanger avec des professionnels exigeants, engagés dans une démarche de qualité et de transmission. Du bijou à la décoration, de l’utile à l’insolite, il y en aura pour tous les goûts et pour tous les budgets.


Caroline Prache – L’osier à cœur

Derrière « Les Sauvajoncs », il y a Caroline Prache, vannière dont les créations varient au fil des saisons : lampes en hiver, nichoirs, mangeoires, éléments de décoration extérieure l’été… Créatrice prolixe et aventureuse, elle mêle volontiers les matières, explore des formes hybrides – fond en terre cuite, anses en macramé – en sollicitant d’autres artisans. Maîtrisant les geste ancestraux, Caroline répare aussi les paniers anciens pour leur donner une seconde vie. Elle propose, enfin, des ateliers d’initiation à la vannerie, et participe ainsi à transmettre son savoir-faire avec générosité et inventivité. Pour cette vannière passionnée, les marchés comme celui de Nancy sont « l’occasion d’aller à la rencontre du public, de recueillir leurs impressions, de tester de nouvelles idées ». Insta : @vannerie_les_sauvajoncs – Fb : Vannerie Les Sauvajoncs


Sandrine Del Fabbro – Bijoux de caractère

Installée à Seichamps, Sandrine Del Fabbro (Sand Bay Creation) a fait le choix, après une carrière dans le textile et le milieu médical, de se reconvertir en tant que bijoutière. Formée à Sainte-Marie-aux-Mines et à Paris, elle travaille chaque pièce à la cheville, selon les gestes traditionnels. Inspirée par ses voyages, elle forge des bijoux texturés, uniques, en mêlant différentes techniques (martelage, réticulation et impressions de dentelles anciennes chinées). Participer – pour la 3e fois – au Marché de la Pépinière est, pour elle, la perspective de pouvoir valoriser, aux yeux des visiteurs, le travail minutieux de l’atelier – où « chaque geste compte » –, d’échanger avec un public sensible à l’artisanat d’art et de rencontrer d’autres artisans. Tout un programme !
Insta : @sandbayvreation • Fb : Sand Bay • Marketplacescreatives.com


Milka Smiljakovic – L’élégance venue du Japon

Passionnée d’arts asiatiques et formée à l’École du Louvre, Milka Smiljakovic a attendu que ses enfants grandissent pour lancer The Red Swan, son atelier de création textile. Depuis huit ans, elle redonne vie à de somptueux kimonos et haori japonais, transformés en objets de décoration : coussins, luminaires, couvre-pieds, ornements muraux. Sous sa main, chaque soie ancienne– qu’elle chine au Japon grâce à un réseau de particuliers – devient une pièce unique, choisie pour la finesse de ses motifs et sa symbolique : chrysanthèmes impériaux, grues de longévité, pivoines de fortune… Elle joue également avec des tissus plus contemporains, mêlant tradition et audace. Ses créations, à la fois raffinées et chargées de sens, racontent un art de vivre poétique et délicat.
Insta : @the.red.swan – Fb : The Red Swan


Morgane Giannangeli – Couture de résilience

Morgane Giannangeli, de l’atelier Gabi Infini et Au-delà, est devenue artisane d’art à la suite d’un parcours personnel bouleversant. C’est la couture, découverte sur le tard, qui l’a aidée à traverser la maladie puis la perte de son fils. Infirmière de métier devenue couturière passionnée, elle crée des accessoires textiles uniques – sacs à main, pochettes, bananes, protège-carnets – aux finitions soignées incluant des motifs perlés faits main. Chaque pièce raconte une histoire, et chaque histoire mérite d’être racontée. Et même si la conjoncture actuelle pèse sur les ventes, elle continue, coûte que coûte, à créer. Si bien qu’il y a quelques mois, après trois ans d’exercice à plein temps, cette autodidacte devenait, officiellement, « artisane d’art », une « vraie fierté ».
Insta : @gabi_infini_et_au_dela – Fb : Gabi, Infini et au delà – Gabi-infini-audela.fr