
Sur le modèle de la Nuit des Musées, la Nuit du Fort offre à (re)découvrir, samedi 18 octobre, celui de Douaumont, haut lieu de la bataille de Verdun.
Habituellement visité dans le silence de ses galeries, le Fort de Douaumont sera le théâtre, le 18 octobre, d’un parcours inédit, les animations s’entrecroisant pour proposer une découverte sensible et immersive. Pour cet événement, le Mémorial de Verdun – Champ de bataille a invité plusieurs associations et des musiciens.
Premier temps fort de cette visite nocturne : les points d’évocation historiques. Au fil des casemates, deux historiens du Mémorial de Verdun raconteront l’histoire du fort et celle des soldats français et allemands qui y ont vécu pendant la bataille. De quoi permettre au public de mesurer l’importance stratégique du Fort de Douaumont.
En parallèle, des reconstitutions historiques plongeront les visiteurs dans le quotidien des soldats. D’un côté l’association « Le poilu de la Marne » réalisera une chambrée française, avec uniformes et mobilier d’époque. À quelques pas, une chambrée allemande sera quant à elle reconstituée par l’association allemande « Darstellungsgruppe Süddeutsches Militär ». Elle rappellera que le fort a été occupé par l’armée durant la plus grande partie de la bataille.
Autre animation, plus intimiste : celle des lampistes. Grâce à l’association « Les Amis du Fort de Regret », le public découvrira le matériel utilisé pour éclairer ces immenses galeries. Et s’il n’a pas été possible, au vu de ses dimensions, d’illuminer tout le fort à la lampe à huile, une casemate permettra d’imaginer l’atmosphère de l’époque.
Humidité, pénombre, peur permanente : chacun pourra tenter d’approcher et d’imaginer les conditions de vie extrêmes des soldats dans le fort.


© Mocvara
Transmettre en musique
La grande nouveauté de cette édition (la troisième !) sera les évocations musicales, créées en partenariat avec CÉSARÉ, le Centre national de création musicale de Reims. Tour à tour, le percussionniste Anthony Laguerre, le violoncelliste Stéphane Clor et la harpiste Hélène Breschand joueront de courts morceaux inspirés de l’histoire du fort en 1916. Ces interludes dureront une dizaine de minutes, tandis que les autres animations se tiendront en continu. Chaque visiteur pourra donc composer sa visite au gré de ses envies.