Restez vivants !

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Le festival Facto revient pour sa 6e édition avec le thème « Être(s) vivants ! » Du 25 mars au 15 avril, spectacles et installations exploreront la notion de vie et de mort dans tout le Lunévillois.

« C’est un festival organique : on est vivant et on résiste à l’immobilisme ! » Ce sont les mots du directeur, Yohann Mehay,  en charge de la programmation, pour décrire cette nouvelle édition du festival Facto. « Être(s) vivants », dans sa conception organique ou biologique, animale ou végétale. Qu’est ce qui nous fait vivre ? Facto aborde la notion d’opposition à l’immobilisme, de mouvement perpétuel pour justement se sentir… vivant. « L’affiche représente un cœur dont les artères sont des racines, toujours en lien avec cette idée d’organe animal mixer avec du végétal » explique Pauline Maillet en charge de l’information du festival. Mais ce cœur, c’est aussi la représentation du « cœur de la ville » car le festival Facto s’approprie les lieux phares de Lunéville – en plus du théâtre La Méridienne – pour aller au plus proche des habitants. Du 25 mars au 15 avril, installations et spectacles vivants mêlant musique, danse, théâtre et arts plastiques seront proposés pour que, petits et grands, explorent cette notion du vivant.

Corps en mouvement

Cette année, 5 spectacles sont au programme. Parmi eux, deux créations de danse. « Ophélie » par le collectif d’artistes L’Aéronef est une performance nocturne où la chorégraphe, Anne Marion, interprète la fiancée d’Hamlet, morte noyée, devenue un mythe pictural. Les murs comme le corps de la danseuse sont nus, ornés d’images projetées d’étangs, de rivières, d’eaux mortes… Lors de cette performance artistique et poétique, Ophélie pose la question du passage à la mort, de la fuite du temps.

Dans un autre style, la chorégraphe et danseuse contemporaine de renom Nathalie Pernette présente « La Figure du Gisant ». Une déambulation dans le théâtre où la danse offre un nouveau regard sur La Méridienne. Les corps en mouvement cherchent à hanter les lieux créant un univers flottant, instable et inquiétant. La chorégraphe, entourée de danseurs professionnels invitent des habitants à se joindre à la cérémonie. Un stage est donc proposé pour les plus curieux ou les amateurs de danse pour créer, ensemble, cette pièce chorégraphique.

Interactions avec le public

Le festival Facto, c’est aussi et surtout des spectacles participatifs. Pierre Amoudruz, Valentin Durif et Victor Roux, les créateurs de la pièce « Les Hommes Debouts » recherchent des témoignages de Lunévillois parlant de leur ville. Ces enregistrements seront murmurés à l’oreille de 16 mannequins qui s’animeront de manière imprévue et poétique en un ballet lumineux dans le vestibule du Château des Lumières. Les plus petits sont également invités à participer à cette réflexion autour du vivant. Lors d’un stage parent-enfant, l’artiste Benoit Sicat propose aux tandems de fabriquer un instrument de musique portatif en bambou. Cet atelier sera suivi d’une fanfare éphémère où les duos pourront déambuler joyeusement dans la ville !

Enfin, cette 6e édition s’ouvrira avec l’exposition « Golem » d’Arnaud Pottier qui sera en accès libre pendant toute la durée du festival. Des bustes d’œuvres classiques prendront vie grâce à l’utilisation du vidéo-mapping. Les projections de flux vidéo animent La Vénus Italica ou Apollon du Belvédère et instaurent le trouble chez le spectateur.

« Il faut être un homme vivant et un artiste posthume » disait Jean Cocteau. C’est peut-être là toute la complexité mais aussi la beauté du thème évoqué par le festival Facto cette année. Où les spectateurs en ressortiront encore plus… vivants !

Facto « être(s) vivants ! » du 25 mars au 15 avril. Tarifs : 8€, 5.50€. Programme et rens. lameridienne-luneville.fr ou 03 83 76 48 70

Photos © Michel Wiart, Jean-Marc Viret, DR