Lumières en folies à Lunéville

478
LE BONHEUR EST DANS LE CHANT - De Eugene DURIF - Mise en scene par Etienne GREBOT - Compositeur : Antoine ROSSET et Serge SERAFINI - Compagnie Les Grooms Fanfare Theatrale - Avec les musiciens: Jacques AUFFRAY (trombone) Antoine ROSSET (saxophone baryton) Christophe RAPPOPORT(trompette) Serge SERAFINI (saxophone baryton) Bruno TRAVERT (saxophone alto) Axelle CIOFOLO DE PERETTI (saxophone soprano) - Lieu : Groupe scolaire Anatole France - Dans le cadre : Festival Solstice - Ville : Antony - Le 21 06 2013 - Photo : Christophe RAYNAUD DE LAGE/WikiSpectacle

D’expositions en rencontres, de festivals en concerts, le Château de Lunéville fait fructifier son patrimoine, hérité du siècle des Lumières. Le 27 février prochain, ce sera de nouveau le cas avec la 5e Nuit des Jardins de Lumières.

Deux fois l’an, le « Petit Versailles » lunévillois se montre sous un autre jour, ou plutôt sous sa face nocturne avec les Nuits des Jardins de Lumières. Les allées du parc se couvrent alors d’un manteau lumineux parsemé de lampions nomades, tenus à bout de bras par un public émerveillé. Le prochain rendez-vous aura lieu le samedi 27 février à partir de 19h30, autour du grand bassin, et promet une parenthèse enchantée au cœur de l’hiver.

Le siècle des Lumières prend le vert

Avec une session en février-mars et une autre en été, la manifestation vit au rythme des saisons. Elle éclaire aussi, au sens propre comme au figuré, des trésors architecturaux et végétaux liés au siècle des Lumières. Outre l’ancienne demeure du Duc Stanislas, elle réunit cinq autres châteaux du monde entier : le château Lazienkie de Varsovie en Pologne, celui de Frederiksborg au Danemark, le Fürst-Pückler-Park de Bad-Muskau en Allemagne, la Résidence du Prince Gong à Pékin en Chine et le Palais Catherine de Saint-Pétersbourg. Pour cette 5e édition, le public muni de lampions pourra déambuler dans les jardins, accompagné dans cette promenade particulière par la Compagnie « Les Grooms », « une fanfare tout terrain à géométrie variable ». À la fin, les participants allumeront les sept cubes représentant le réseau international des Jardins de Lumières.

Jardin de lumière 5 Jardin de Lumiere 1

Une dimension internationale

« Depuis l’époque des Ducs, le Château des Lumières a toujours eu un positionnement international. Cette année, cela prend encore plus d’importance avec le 250e anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France. Sur ce territoire, une dynamique culturelle liée à l’Europe existe et elle est déclinée sur chaque événement », explique Michaël Blasquiet, chef de projet adjoint. Le partenariat avec certains interlocuteurs du réseau « Jardins des Lumières » se poursuit aussi toute l’année par le partage d’informations, de méthodes de travail et même celle d’artistes. Reste que la Nuit des Jardins de Lumière rassemble plus de monde en été, au moment des Rencontres Équestres, qu’en hiver avec 10 000 visiteurs contre 2 000 en période de froid. Les courageux auront donc les Bosquets pour eux tous seuls, ou presque.

R.HELLE

Un accueil sur-mesure

Pour cette 5e Nuit des Jardins de Lumières, le Château de Lunéville réservera aux visiteurs un accueil trois étoiles. Imaginez un groupe de grooms, costumes rouge éclatant et boutons dorés, venir à votre rencontre, ouvrir la portière de votre voiture ou vous indiquer les lieux d’aisance… Sauf que très rapidement, l’atmosphère va changer et le public ira de surprise en surprise. Car derrière les Grooms se cache une fanfare et plus si affinités. Pendant quarante-cinq à soixante minutes, ils joueront avec les spectateurs, les emmenant dans un monde coloré auquel ces derniers participent activement. « On connaît une centaine de morceaux différents par cœur, de la musique classique aux musiques du monde. On ne sait pas vraiment ce que l’on va jouer à l’avance ; on s’adapte aux personnes du public. On les prend à partie et on interagit avec elles », insiste Christophe Rappoport, un des membres de la troupe. La soirée s’annonce mouvementée.

Jardin de Lumière 3

Des jardins au cordeau

Classés aux Monuments Historiques depuis 1998, le Parc du château des Lumières est le témoignage timide de ce qu’étaient les jardins du duc de Lorraine, Stanislas 1er. Si le temps a effacé les « Rochers » sertis de 88 automates ou les « Chartreuses », petites bâtisses édifiées dans un style champêtre, il a aussi épargné l’esprit de ces Bosquets. « Comme Versailles, le château de Lunéville perpétue la tradition du jardin à la française. Tout est symétrique, tracé au cordeau », certifie Bernard Barbier, responsable des Bosquets. Présent depuis 1992 dans ce lieu d’exception, ce dernier travaille à l’entretien et à la conservation de ces 19 hectares.

Un joyau sous surveillance

En 2005, l’équipe constituée d’une dizaine de jardiniers a récréé deux parterres d’après les plans de l’architecte Emmanuel Héré. « La plus grande partie du travail s’applique sur la partie des broderies et pelouses. C’est une surveillance constante avec une trentaine de tontes par an. Sur les zones plus boisées, on intervient moins », ajoute-t-il. Le parc est composé d’une diversité d’espaces, comprenant quatre petits et un grand bassins. Là les jeux d’eau égaillent la saison estivale. Lors des Nuits des Jardins de Lumières, ce chef d’œuvre verdoyant prend son envol et vient chatouiller les yeux des passants. Une belle récompense pour Bernard Barbier et ses coéquipiers.

Informations > chateauluneville.meurthe-et-moselle.fr

L.descognets

Photos © CD54, Christophe Raynaud de Lage, R.Helle, L.Descognets, DR