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Migration vers Saint-Dié-des-Vosges en cours…

« Migration ». Lorsque j’entends ce mot, je m’imagine les nuées d’oiseaux volant à toute allure vers leur nouvelle destination. Dans le dictionnaire, la définition est plus terre à terre : « Déplacement de populations qui passent d’un pays dans un autre pour s’y établir. »

Nous avions tant d’espoirs en 1995 lorsque les accords de Schengen ont été signés. C’était enfin l’heure de la libre circulation des personnes, l’abolition des frontières au sein de l’Union Européenne. Près de 25 ans plus tard, la réalité est tout autre. En plein Brexit, il sera, par exemple, de plus en plus compliqué de se rendre au Royaume-Uni à l’avenir. En 2019, près de 258 millions de personnes – soit près de 3,4 % des habitants de la planète – sont des migrants internationaux qui, selon les Nations unies, sont des « personnes s’installant dans un pays autre que leur pays de résidence habituelle pour une période d’au moins douze mois ». Cette vague migratoire est due aux conflits guerriers mais aussi aux catastrophes écologiques. Tout le monde fuit. Mais tout le monde se fuit. 

Car si ces mots « migration » ou « immigration » font peur aujourd’hui, c’est aussi le thème du 30e Festival International de Géographie de Saint-Dié qui se déroulera du 4 au 6 octobre. Une thématique d’actualité, sensible mais nécessaire afin d’infléchir toutes les idées reçues et d’informer l’opinion publique de façon complète et nuancée. Ouvrons-nous.  Pauline Overney