OMH DU GRAND NANCY : UN PSP ACCÉLÉRATEUR ET DÉCARBONÉ

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© OMh

L’OMh du Grand Nancy engage une transformation d’ampleur pour répondre aux besoins en logements sociaux, et place la décarbonation au cœur de sa stratégie

Lorsque Jérôme Dal Borgo prend la tête de l’OMh, il y a quatre ans, la situation est tendue, marquée par un fort taux de vacance et un besoin de modernisation des activités, des chantiers majeurs comme le NPNRU du Plateau de Haye, et une santé financière fragile. « Une fois la structure redressée, le NPNRU lancé, nous étions à la moitié du gué. Il fallait penser l’avenir », confie-t-il. C’est dans cet esprit que l’OMh a actualisé son Plan Stratégique de Patrimoine (PSP) pour la période 2024-2034, qui mobilise 472 millions d’euros d’investissement. L’objectif est clair : « décarboner notre parc et nos pratiques ». Dans un contexte où la demande explose sur la Métropole du Grand Nancy – près de 10 000 dossiers sont en attente – l’OMh s’engage donc dans une double dynamique : accélérer la construction neuve et intensifier les réhabilitations énergétiques. Pour la période 2024 – 2034, l’organisme a acté un doublement de la production de 50 à 90 logements neufs par an, tout en reconstituant une partie de l’offre démolie (400 logements sur la période 2023-2025).

Investir pour l’avenir

En matière de performance énergétique, l’Office n’a pas de retard sur la profession pour avoir, dans le cadre du 1er programme de rénovation urbaine, réhabilité massivement des logements peu énergivores et démoli ceux qui l’étaient. « Nous remettons cela aujourd’hui, mais avec un budget accru et un objectif ambitieux : à horizon 2034, 50 % de notre parc sera classé A ou B. » Concrètement : toutes les réhabilitations et constructions neuves seront décarbonées et de l’ordre de 220 logements par an en moyenne bénéficieront de réhabilitations thermiques lourdes, pour un coût moyen de 65 000 € par logement.

Ce plan d’envergure s’appuie sur quatre axes : renforcer l’attractivité, accompagner la rénovation énergétique, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et la maintenance du parc, développer l’ingénierie de projet avec les partenaires, et élargir le périmètre de développement à l’échelle de l’aire urbaine, en travaillant avec la première et la deuxième couronne de la Métropole. Cette ouverture permet d’anticiper les besoins à venir et d’inscrire l’Office dans une logique territoriale élargie.

La sobriété guide aussi les choix : acquisition-amélioration, désimperméabilisation des sols, raccordement au réseau de chaleur urbain, verdissement, confort d’été ou encore recours au réemploi des matériaux dans le cadre du NPNRU du Plateau de Haye. « Un bailleur qui ne construit pas est un bailleur qui meurt à petit feu », insiste Jérôme Dal Borgo pour justifier cet effort impliquant un endettement massif.

À côté de ce PSP, l’OMh a lancé son projet d’entreprise « Oh’sons 2030 ». La démarche est destinée à fédérer les équipes autour de valeurs communes et à élargir le rôle de l’Office, en passe de devenir un acteur global de l’habitat au service du territoire, notamment cela se traduit aussi par la consolidation des synergies au sein de la société de coordination Habitat Lorrain (avec Toul, Epinal, Lunéville et Saint-Dié) et par le développement d’activités mutualisées comme la fonction achat, la qualité de service, la communication….