
Du 14 novembre au 21 juin prochain, des étudiants et diplômés de l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy (Ensad) envahissent la Galerie Poirel de Nancy pour prolonger l’histoire et l’héritage de l’Art déco.

En 1925, l’Exposition internationale des arts décoratifs a fait surgir une esthétique nouvelle, géométrique et rythmée, tendue entre la mémoire de l’Art nouveau et l’élan d’une modernité industrielle. Nancy et l’Est de la France y affirmaient alors une identité décorative singulière, où l’art, l’artisanat et l’industrie battaient d’un même cœur.
100 ans plus tard, cette onde n’a pas cessé de vibrer. Architectures, façades, motifs mais aussi pratiques des artistes d’aujourd’hui en sont des traces. L’Ensad a décidé de prolonger cet ancrage et héritage à travers cette exposition.
Avec le musée des Beaux-Arts de Nancy, le Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, dont le commissariat est assuré par son directeur, Kevin Muhlen, et avec le soutien de la Ville de Nancy, de la Métropole du Grand Nancy et de Kultur I Lx – Arts council Luxembourg, l’exposition ARTDECO))) labellisée Métro’Folies, met en lumière la vitalité de la création émergente au travers des productions de neuf jeunes artistes diplômés de l’Ensad Nancy.


Questionner la société
Aux côtés de ces productions sélectionnées par un jury de professionnels, figurent également les œuvres de trois artistes luxembourgeois invités, les recherches de Juliette Ogier à l’Atelier national de recherche typographique ainsi que les recherches collectives des étudiants de 4e et 5e années autour de la commensalité et du partage.
Comme l’Art déco en son temps, leurs œuvres mêlent techniques et médiums, faisant dialoguer savoir-faire traditionnels et technologies contemporaines. Si leurs parcours et pratiques restent singuliers, tous se rejoignent dans une volonté commune : prolonger un héritage critique et sensible, ouvert au monde, attentif à ses mutations, et capable de questionner la société à travers des formes qui dépassent l’ornement. Pleinement d’actualité. Baptiste Zamaron




























