La céramique pour guérison

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En 2011, Christine Borde rejoint le monde des métiers d’art. Passionnée par la céramique, elle développe, depuis peu, des techniques japonaises sublimes. 

«J’ai découvert la céramique en vacances. Une jeune fille était en train de tourner dans son atelier et j’ai été fascinée. » Après avoir exercé comme psychothérapeute, Christine Borde a eu besoin de se tourner vers la création. « J’ai commencé par le tour. C’était comme une auto-thérapie sauvage pour moi. J’aime le contact avec la terre car c’est le seul matériau que l’on peut façonner directement avec ses doigts. J’avais besoin de cette tranquillité, de me recentrer. Lorsque je fais de la céramique, c’est presque de la méditation. » Puis, le façonnage à la main lui permet de développer des techniques comme le pincé pour jouer sur les effets de matières, sur le mélange des terres. Attirée par les petites pièces, Christine Borde se lance dans le bijou en porcelaine et se forme au Pôle Bijou de Baccarat : « Je voulais devenir une créatrice de bijoux qui fait de la céramique et non être une céramiste qui fait des bijoux. » Toujours dans la recherche de nouvelles techniques, la créatrice découvre le Marudaï, une technique japonaise peu connue en France qui consiste à tresser des fils sur un métier en bois. Elle y mêle alors couleurs, perles, pierres et bien entendu porcelaine. « J’aimais ce symbole du lien entre le cordon et le bijou, le lien avec la personne qui le porte… » Mais ce travail très lent ne lui permet pas de commercialiser ses bijoux.

 

Kintsugi : pour sublimer les « cicatrices »

Christine Borde va et vient entre ses pièces de décoration et ses bijoux. « J’avais beaucoup de pots et j’en ai cassé quelques-uns. Je suis tombée par hasard sur la technique du kintsugi qui permet de réparer des objets grâce à des métaux précieux. » Il s’agit, en fait, d’approche japonaise de réparation de céramiques à la laque. « Ici, ce que l’on recherche, c’est de montrer le temps et ses effets sur l’objet. C’est-à-dire que la réparation est non seulement visible mais ses « cicatrices » sont sublimées par le métal précieux. La correspondance entre le processus technique de restauration et le processus de guérison psychologique d’une personne est tout à fait impressionnante et me fascine. » Christine Borde expose ses premières créations kintsugi, visibles à la boutique associative Helmut & Pétula au Passage Bleu à Nancy. « Cela fait maintenant deux années que je me suis formée au kintsugi, mais je commence seulement à exploiter cette technique et je pense, peut-être, à la développer également dans un volet d’art-thérapie. » En attendant, la créatrice animera un atelier, le 25 mai prochain, sur la technique du pincé où elle apprendra aux participants à façonner deux bols. Pour transmettre sa passion.

 Atelier samedi 25 mai de 10h à 16h30
À la boutique Helmut & Pétula au Passage Bleu à Nancy
Tarifs : 115 € la journée, dès 12 ans
Renseignements et réservation : 03 83 29 44 77

 

 

PUBLI-REPORTAGE • Photos ©Christine borde, DR