Le patrimoine se dévoile !

377

Les 17 et 18 septembre prochains auront lieu les Journées du Patrimoine. L’occasion unique de découvrir des lieux rarement ouverts au public, qui recèlent de véritables trésors.

Peu de gens le savent, mais le véritable nom de ces Journées est « Journées Européennes du Patrimoine ». En effet, elles ont lieu aujourd’hui dans la totalité des pays d’Europe, séduits par l’initiative française. Retour sur la naissance d’un week-end devenu institution, et qui permet aux Français de (re)découvrir les richesses qui les entourent.

Bientôt trente ans

C’est au créateur de la Fête de la Musique (qui s’est aussi universalisée), Jack Lang, que l’on doit l’origine des Journées du Patrimoine. Ministre de la Culture, il crée en 1984 ce qui s’appelle alors les « Journées portes ouvertes dans les monuments historiques ». C’est un succès immédiat. Les Français se plaisent à découvrir l’envers d’un décor qu’ils fréquentent parfois quotidiennement. Banques, tribunaux, résidences officielles (préfectures, palais de l’Elysée,…), mairies et hôtels de ville s’ouvrent. A cela s’ajoutent des lieux  de patrimoine plus « traditionnels » comme les églises et les châteaux.
Les particuliers jouent le jeu et nombreux sont ceux qui ouvrent en partie leurs portes : salons remarquables, jardins d’hiver aux somptueux vitraux….

En 1991, la dimension européenne est acquise avec l’institution officielle par le Conseil de l’Europe des Journées Européennes du Patrimoine.

Que voir autour de nous ?

Ces Journées sont l’occasion de découvrir des bâtiments peu ou pas connus comme de redécouvrir des monuments célèbres en présence de guides.
Du côté des édifices cultuels, allez voir les synagogues de Nancy et de Lunéville, très rarement ouvertes au public ; ou découvrez les belles et très anciennes peintures murales de l’église de Malzéville, certainement dues au mécénat des ducs de Lorraine. C’est aussi l’occasion d’admirer le riche Trésor de la cathédrale de Nancy, notamment les calice, patène et évangéliaire de Saint Gauzelin, datant du X°siècle. Pour ce qui est des édifices de l’Art Nouveau, la Chambre de Commerce de Nancy ou l’extraordinaire salle des coffres (à la fois Art Déco et Art Nouveau) de la SNVB-CIC place Maginot méritent le détour. Il y a souvent du monde (et de l’attente) du fait de la configuration des locaux, mais cela vaut l’effort. Dans un autre registre, on y pense moins, le cimetière de Préville offre un regard différent sur la ville de Nancy. Parcourir ses allées offre une immersion dans la riche histoire artistique et économique de la ville. Plus dépaysant, la Douëra mauresque de Malzéville ou les forts militaires aux alentours de Toul plongent les visiteurs dans un univers surprenant et captivant.
Dans de nombreux villages, il existe aussi un patrimoine plus modeste, mais aussi intéressant : fontaines, lavoirs, gayoirs…

A retenir

1°) Attention, Journées du Patrimoine ne riment pas systématiquement avec gratuité. Certains bâtiments, publics ou privés, et certains musées restent payants. N’en soyez pas étonnés, l’entretien du patrimoine coûte souvent très cher. C’est un moyen de le financer.
2°) Depuis 1995, un thème est proposé. Il permet d’offrir un fil conducteur aux visiteurs. Après « Les grands Hommes – Quand femmes et hommes construisent l’Histoire » en 2010, le thème de cette année est le voyage du patrimoine. Voyage des influences, voyages des œuvres mais aussi « circulation des corps de métier, du compagnonnage, des ingénieurs, des architectes, des artistes » pour reprendre les mots du ministre de la culture Frédéric Mitterand.

Alors, voyagez vers de belles découvertes !