La Pépinière de Nancy

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C’est le poumon vert de la ville et l’un des parcs les plus fréquentés par les Nancéiens.  Il tire son nom de sa première fonction : pépinière à l’époque du roi Stanislas. VivreNancy lève un coin du voile sur la « Pép ».

La Pépinière est de loin le plus grand des parcs de Nancy : 21,7 hectares. Par comparaison, le parc Olry n’en compte  « que » deux. La Pépinière est aujourd’hui le rendez-vous quotidien des promeneurs et des joggeurs.

Une création royale

La Pépinière est créée comme pépinière par volonté de Stanislas, roi déchu de Pologne, en 1765, le long des remparts de la ville arasés, comme le bastion de la Cour, pour l’occasion, ce qui explique le dénivelé qui existe toujours près du kiosque à musique.
La Pépinière reçoit un plan en damier délimitant seize carrés de culture. Malgré les remaniements successifs, cet aménagement est encore bien visible de nos jours. Les arbres qui y poussent sont destinés à être plantés le long des routes lorraines.

La Pépinière devient parc municipal

La Pépinière attire vite les promeneurs, et à la fin du XVIIIe siècle, pour faciliter le passage, on abat les deux petites fontaines situées de part et d’autre de la grande fontaine d’Amphitrite. Il faut attendre 1835 pour que, sous le règne du roi Charles X, la Pépinière devienne officiellement un parc public.
Dans les années 1860-70, de nombreux aménagements voient le jour : bassin et jet d’eau au milieu de la grande allée centrale est-ouest, kiosque à musique (pastiche des grilles de la place Stanislas) en 1875, petit parc « à l’anglaise » en 1877 (il s’agit de la partie ouest du parc, avec les allées sinueuses).

Des fontaines

Le bassin, construit en 1863, devient vite une attraction. On vient y voir les canards qui bénéficient même d’abris en forme de maisons miniatures. Après la Seconde guerre mondiale, le jet d’eau semble désuet et la mairie à des projets plus ambitieux : installer une fontaine lumineuse, alors très en vogue. Le projet prend forme et est inauguré en 1964. C’est le bassin que nous connaissons aujourd’hui. La forme de la grille est spécialement étudiée pour repousser les bateaux d’enfants vers l’extérieur et non vers les jets. Astucieux !
Deux autres fontaines se trouvent à la roseraie, créée en 1927 : un bassin datant de la même époque et une fontaine, « Die Hände des Herrn », offerte par la ville de Karlsruhe en 2005. Cette fontaine symbolise le jumelage des deux villes. L’eau potable émerge à l’endroit du globe correspondant à la région d’Europe centrale où les deux villes sont situées.

Des statues

Le parc héberge plusieurs statues, qui rendent hommage à de célèbres lorrains : Claude Gellée (peintre) par Rodin, Jean-Jacques Grandville (caricaturiste illustrateur) par Bussière, Charles Sellier (peintre) par Finot. On trouve également une sculpture figurant un jeune pâtre jouant de la flûte, et les Gaulois, groupe en marbre blanc.

Finalement, on trouve tout à la Pépinière : aire de jeux en bois sculpté, manèges, gaufres et oublis, parc zoologique, roseraie (un must, surtout quand elle est en fleur), mini-golf, théâtre de marionnettes… C’est aussi un lieu de repos avec ses pelouses ouvertes à la détente (celles du « bas » et non celles du « haut », réservées normalement – même si ce n’est hélas pas souvent le cas – à la seule beauté des compositions florales).
Avec l’automne qui arrive, la Pépinière revêt une superbe livrée d’orange et de brun. A voir absolument !
P.S. : si vous y allez en famille, n’oubliez pas un sac pour contenir les « trésors » des vos enfants : les fameux marrons d’Inde. J’en ai moi-même encore des souvenirs émerveillés.