Popper de Hanokh Levin : une comédie chantée

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Un couple (Shvartziska et Shvartz), entièrement dévoué à l’édification de sa propre et belle histoire d’amour, voit cette dernière sombrer dans les griffes de la jalousie à cause d’un malheureux quiproquo qui met le couple en danger. Shvartziska se confie alors à Popper l’ami et voisin du couple. Celui –ci accepte de l’aider, mais Shvartz vivra très mal que son voisin ait été mis au courant d’un détail honteux et finalement souhaitera la mort de ce dernier. Après la guerre des sexes il y a trois ans, ou les relations hommes femmes étaient retracées de façon vive et séquencée dans A Trois de Barry Hall , Les Crieurs de Nuit reviennent avec une comédie déjantée où l’absurdité de l’existence est dépeinte avec dérision et en chansons. La musique toujours présente dans le travail de la compagnie participera à faire entendre les états d’âmes des personnages enfermés dans leur aspiration au bonheur et leur difficulté d’exister.
Le théâtre de Hanokh Levin se divise en trois grands groupes : les cabarets satiriques, les drames familiaux et les pièces mythologiques. Dans « les drames familiaux où de proximité », Popper (1976) Yaacobi et Leidental (1972) ; Kroum L’ectoplasme 1975 ; Funérailles d’hivers 1978 ; La putain de l’Ohio (1997) construits à partir de petites scènes courtes, la musique et le chant ont une place importantes, les mots sont simples et les répliques cinglantes. Sous le couvert du rire et de la dérision se cache souvent une cruauté implacable.
Si l’on rit généreusement de certaines situations proches du vaudeville à voir ces personnages se débattre pour sauvegarder leur petit bien être, on ne peut que constater qu’ils se trouvent enfermés dans le cercle restreint de leurs conditions, entre le désir d’un bonheur parfait qui se décompose peu à peu et la difficulté d’exister.
Les personnages se sont volontairement enfermés, comme pour se mètre à l’abri d’un monde qui les menacent.
Ils sont en quelques sortes en boite. Ce sont souvent de « grands enfants » qui agissent souvent par instinct et par dépit, la cruauté n’en est que plus grande.

Représentations les Jeudi 24 Janvier, Vendredi 25 Janvier et Samedi 26 janvier 2013 à 20h30 Dimanche 27 janvier 2013 à 16h00
THEATRE MON DESERT 71 bis, rue de Mon Désert – 54000 NANCY Tarifs : 8 à 12€
Réservations sur le répondeur du Théâtre Mon Désert : 03 83 27 11 89
[email protected] / www.crieursdenuit.com