Une cheminée optimisée

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Interior with fireplace 3d

Malgré de nombreuses flambées, votre cheminée ne réchauffe pas assez votre intérieur ? C’est peut-être que vous ne savez pas l’utiliser correctement.

Rien de tel qu’une cheminée près de laquelle se lover tout l’hiver ! Mais lorsque celle-ci chauffe moins bien que votre système de chauffage central, c’est que votre installation n’est pas suffisamment optimisée ou que votre utilisation n’est pas adaptée. Voici quelques conseils pour la booster…

Travertine house: Fireplace

Un insert fermé

Si les foyers fermés se démocratisent dans nos intérieurs, il existe encore beaucoup de cheminées dites « ouvertes ». Avec leurs flammes à portée de main, celles-ci offrent un spectacle étonnant une fois la nuit tombée. Mais le hic, c’est que leur rendement n’est que de 10 ou 20 % tout au plus. Toute la chaleur des flambées s’évapore donc dans la nature au lieu de chauffer votre pièce principale.

Ainsi, à défaut d’envisager le remplacement coûteux de son âtre, il est toujours possible d’installer un insert fermé. Celui-ci est conçu pour assurer un rendement de 70 % au moins et limite les émissions de polluants. Il est aussi plus sécurisant.

Vous pouvez donc choisir un insert à bois, qui allie l’esthétique à la puissance calorifique. Il est en effet plus proche du foyer ouvert traditionnel et permet de contempler les flammes comme avec une cheminée classique. Les inserts à pellets, eux, privilégient avant tout le confort et offrent un rendement de plus de 90 %. Ils permettent en outre de constituer une réserve de combustibles pour un fonctionnement autonome.

dining room interior.

Miser sur les accessoires

Améliorer le pouvoir calorifique de sa cheminée, c’est aussi s’équiper des bons accessoires. Pour emprisonner la chaleur et la restituer de façon diffuse dans toute la maison, il est judicieux d’installer une plaque foyère. Cet objet en fonte est un conducteur de chaleur qui se place contre le mur du fond de la cheminée pour augmenter le rayonnement du feu.

Autre atout : le récupérateur de chaleur. Celui-ci prélève la chaleur qui émane de l’âtre pour la redistribuer dans l’habitat. Son efficacité est assez variable en fonction de l’équipement mais il ne nécessite pas de gros travaux, ce qui est un avantage non négligeable.

Bien choisir son combustible

Le choix des combustibles aura également un impact sur le rendement de votre cheminée. Les plus classiques sont évidemment la bûche, les granulés de bois, qui sont des résidus de scieries compactés, les briquettes de bois ou encore les plaquettes forestières.

Dans tous les cas, il vous faudra choisir un bois sec, notamment si vous optez pour des bûches traditionnelles qui doivent renfermer moins de 20 % d’humidité. Mais la puissance de chauffe dépend aussi de la nature du bois. Les durs tels que le chêne, l’érable ou le hêtre sont à privilégier par rapport aux bois tendres comme l’épicéa, le sapin et autres conifères. Il faut surtout oublier les bois issus de résineux car ils encrassent les conduits de fumée.

Le stockage idéal

En attendant la flambée, vos bûches doivent être stockées correctement, de préférence à l’extérieur, dans un endroit aéré et couvert pour les protéger des intempéries. Évitez également de les poser à même le sol ou de les serrer les unes contre les autres, car elles pourraient pourrir.

De la même façon, une fois votre bois coupé, n’attendez pas plusieurs années avant de le brûler. Il peut attendre un an voire deux mais pas davantage.

Un allumage au poil

Enfin, dernière astuce, oubliez l’allumage classique et mettez-vous au top down. Cette technique, venue des pays scandinaves, consiste à entreposer sur les grosses bûches des bouts de bois de plus en plus petits. Cela permet de chauffer progressivement les premiers rondins et donc le conduit de fumée par la même occasion, mais aussi de réduire le rejet de polluants. • M.K.