S’adapter ou disparaître

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Menacé de disparition par les nouvelles réglementations, le chauffage électrique mue.

A l’heure où les réglementations sur les consommations d’énergie et les rejets de CO2 se durcissent, l’avenir du chauffage électrique s’obscurcit. Techniquement, ce dernier ne manque pourtant pas d’arguments. Disponible en plusieurs niveaux de puissance, il assure une chaleur douce et régulière, produite très rapidement sans dénaturer la qualité de l’air. De surcroît, autrefois extrêmement énergivore, il s’est totalement engagé sur la voie de la sobriété. Il n’en demeure pas moins qu’il doit continuer à évoluer pour survivre à la réglementation thermique 2 012 (RT 12), laquelle, en termes d’exigences de consommation, le condamne quasiment comme mode de chauffage exclusif dans les constructions neuves.

Le fond et la forme

Les fabricants ont un défi à relever. Pour ce faire, la voie royale est celle des technologies évoluées, garantes d’économies et de confort maximisé. Toutes les marques appliquent donc les ultimes innovations à leurs produits. Par exemple, Thermor propose avec Amadeus Évolution un modèle très abordable qui comprend une détection d’ouverture et de fermeture de fenêtre, un système de programmation et un indicateur de consommation. Une autre solution est d’utiliser des nouveaux matériaux. Ainsi, Sauter commercialise Forlane, un modèle constitué d’un double corps de chauffe combinant stéatite et film chauffant (photo). L’évolution technologique s’accompagne d’une recherche design toujours plus poussée. LVI développe ainsi toute une gamme de radiateurs décoratifs, comme Milo V, dont la résine granitée assure au surplus une excellente rétention de la chaleur. La finesse et la couleur rose d’Altima (chez Acova) sont également très esthétiques. L’élégance et les hautes performances suffiront-elles à sauver ce moyen de chauffage ?

Frédéric FERRAND