Récupérer l’eau de pluie

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L’eau devenant un bien précieux, il paraît judicieux de récupérer celle qui tombe gratuitement du ciel. Quelles solutions sont proposées sur le marché ?

Principe et utilisation

Le concept est simple : il s’agit de capter les eaux pluviales et de les stocker dans un réservoir. Celui-ci peut être de différentes tailles, enterré ou non. L’eau ainsi sauvegardée servira ensuite à de multiples usages (emplir un bassin, laver des véhicules, alimenter des w.-c.). Non potable, elle ne pourra pas en revanche être utilisée à des fins alimentaires ou sanitaires. Deux techniques peuvent être employées. Elles dépendent essentiellement de la conformation de l’habitation et du montant de l’investissement.

Le collecteur de pluie à poser

C’est la solution la plus simple. L’eau qui tombe sur la toiture ruisselle jusqu’aux gouttières. Dans la partie descendante, elle est déviée vers le collecteur. Le système de captation (récupérateur) peut être équipé de filtres qui écartent les plus grossiers éléments. Le prix de ces collecteurs débute autour de 25 €, pour des contenances d’environ 300 litres.

La cuve enterrée

Elle est plus perfectionnée et nécessite davantage d’espace. L’eau du toit est toujours captée par un récupérateur équipé de filtres avant de tomber dans la citerne enterrée. Un moteur permet ensuite de l’utiliser à l’envi, cette réserve devenant ainsi une nouvelle source d’approvisionnement. Ce principe exige néanmoins de multiples aménagements. Ainsi, la cuve sera équipée d’une pompe, pour alimenter
les systèmes de canalisation de la maison comme du jardin. Pour éviter la communication avec le réseau d’eau potable, la pose d’un dispositif anti-retour est donc impérative. À cela s’ajoute un système de filtration, d’aération, de trop-plein, sans compter l’installation, les tuyauteries ou l’entretien. L’investissement est donc conséquent, mais il bénéficie d’un crédit d’impôt jusqu’à fin 2012.

Frédéric Ferrand