Bâtir sa maison sans soucis

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Pour ne pas vous retrouver avec une maison montée comme un meuble en kit, mieux vaut penser à tout dans la construction de votre future demeure.

Bâtir sa maison de A à Z, tout le monde en rêve. Mais ce projet de toute une vie peut vite virer au cauchemar. Pour éviter les mauvaises surprises, il est bon de respecter un certain nombre de règles.

Évaluer le budget

Comme pour tout, l’argent est aussi le nerf de la guerre lorsqu’on décide de construire sa propre maison. Et, mauvaise nouvelle, un tel projet coûte souvent plus cher que ce que l’on avait imaginé. Il ne s’agit pas en effet d’additionner le prix d’un terrain à celui d’une maison mais il faut aussi prévoir tous les frais annexes auxquels on ne pense pas forcément. Votre financement doit ainsi comprendre les dépenses liées au crédit immobilier, au terrain ou encore à votre future demeure, comme par exemple, l’assurance dommages-ouvrage qui est obligatoire et qui revient à 2 ou 3 % du prix total de la maison. Il ne faut pas non plus sous-estimer les frais de fin de chantier comme l’évacuation des terres excédentaires ou encore les aménagements extérieurs et intérieurs. Il est donc toujours conseillé d’ajouter une marge d’environ 10 % à votre budget prévisionnel pour parer à tous les imprévus.

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Bien choisir son terrain

Avant de poser le premier parpaing, vous allez devoir choisir votre terrain. Il en existe deux sortes : le lotissement et le diffus (isolé). Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Le premier offre des garanties en matière de raccordement aux réseaux d’eau, d’électricité, etc., mais il impose des contraintes liées à l’urbanisme local. Avec un terrain isolé, vous aurez plus de libertés mais ce type d’emplacement présente des risques concernant la nature des sols et la viabilisation. Dans tous les cas, demandez un certificat d’urbanisme à la mairie pour vous assurer que le terrain est bien constructible.

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S’entourer de bons professionnels

Pour bâtir votre futur home sweet home, vous pouvez évidemment décider de vous retrousser les manches et de mettre les mains dans le cambouis… ou plutôt dans le ciment. L’idée est de faire des économies mais encore faut-il être bricoleur et prêt à sacrifier tout son temps libre. Autre solution, plus onéreuse mais moins chronophage, faire appel à un architecte ou à une entreprise spécialisée. Étant donné que vous allez passer vingt ou trente ans à rembourser votre crédit, dirigez-vous vers un professionnel ayant de bonnes références et n’hésitez pas à faire des devis chez plusieurs spécialistes.

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Vérifier l’exécution des travaux

Une fois toutes les formalités administratives bouclées, il faut compter environ un an avant de pouvoir poser le pied dans votre nouveau chez vous. Prévoyez une fourchette assez large car les imprévus liés à la complexité du chantier et les intempéries sont souvent synonymes de retard. Vous pouvez aussi faire un planning des principales étapes de la construction comme la préparation du terrain, le coulage du dallage, l’élévation des murs ou l’aménagement des cloisons intérieures. Viendra ensuite le moment crucial : la réception des travaux, lors de laquelle vous effectuerez un constat faisant l’objet d’un procès-verbal, signé par le constructeur et vous-même pour attester de la conformité des ouvrages. Vous pourrez émettre des réserves sur certains travaux non achevés ou à corriger. Dans le cas contraire, la maison sera considérée comme sans défauts et vous en serez le propriétaire. Il ne vous restera plus qu’à emménager.

M.K.